Le gouvernement togolais s’est prononcé sur les évènements de samedi. Dans un communiqué, les autorités confirment deux décès dont un par balle et imputent la responsabilité à des individus à bord d’un véhicule 4×4, qui ont tiré dans la zone d’Agoè-Zongo. Le gouvernement condamne les évènements qui se sont produits tant à Lomé qu’à l’intérieur du pays et promet de poursuivre les auteurs et commanditaires « de ces différents faits répréhensibles ».
« Ce samedi 08 décembre 2018, alors que la campagne électorale en vue des élections législatives du 20 décembre prochain suit son cours sur l’ensemble du territoire national, il a été signalé que quelques individus ont érigé ou tenté d’ériger des barricades sur la route nationale n°1 et d’autres artères dans certains quartiers au nord de Lomé tout comme dans six (06) villes de l’intérieur du pays », écrit le gouvernement.
Pour les autorités, ces différentes manifestations ou tentatives de manifestations ont été « maîtrisées par les forces de sécurité qui ont rétabli la circulation et le calme sur toute l’étendue du territoire national ».
Dans sa note, le gouvernement confirme qu’une équipe des forces de sécurité alertée, aux environs de treize (13) heures, a découvert 2 corps.
« Selon les constatations du médecin commis à cet effet, il ressort que : le premier corps est celui d’un jeune homme âgé d’environ dix-sept (17) ans. Il porte à l’œil gauche une plaie ouverte s’apparentant au point d’entrée d’une balle sans sortie. Le second corps, âgé d’environ trente (30) ans, ne présente aucune trace de blessure par balle », lit-on dans la note.
Pour les autorités, les deux corps sont déposés à la morgue du CHR Lomé-Commune. Elles précisent que « les premiers éléments recueillis sur place font état de ce que des individus non identifiés et armés, circulant à bord d’un véhicule, type 4×4, de couleur noire auraient fait usage de leurs armes dans la zone ».
« Les investigations sont en cours pour élucider les circonstances de ces faits graves. Aussi, le véhicule en cause ainsi que ses occupants font-ils en ce moment l’objet de recherches actives par les services de police et de gendarmerie », précise le communiqué.
Quant aux évènements de Sokodé, le gouvernement indique qu’après des tentatives
infructueuses de blocage de la route nationale N°1 et des rues de la ville, les manifestants ont harcelé les forces de sécurité qui les ont dispersés.
Les autorités relatent également que les maisons du guide spirituel, Monsieur MALI-OURO et d’Esso-Wavana ADOYI ont été saccagées par des individus qui ont occasionné d’importants dégâts matériels.
Le gouvernement annonce que les incidents ont engendré 4 blessés dans les rangs des forces de sécurité et entraîné l’interpellation de 28 manifestants à Lomé et à Bafilo.
« Le Gouvernement présente ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Il déplore les manifestations de rue organisées çà et là et les actes de vandalisme qui les ont accompagnés nonobstant les mesures d’interdiction prises à cet effet pour cause de déroulement de la campagne électorale conformément à la loi », écrit l’équipe de Sélom Klassou.
Pour le pouvoir de Faure Gnassingbé, « les auteurs et les commanditaires de ces différents faits répréhensibles répondront de leurs actes ».