De nombreux véhicules enlevés des routes de l’Ouest et mis en fourrière. C’est l’une des conséquences de l’hécatombe survenue à la falaise de la ville, qui a fait l’objet d’un certain nombre de recommandations du ministère des Transports, le 1er février 2021.
Le 03 février 2021, l’engin du ministère des Transports, acquis pour enlever les obstacles sur la chaussée, a débarqué à Dschang, ville située dans le département de la Menoua, région de l’Ouest du Cameroun. Il était conduit par l’équipe de la prévention et sécurité routières. Sous la supervision du gouverneur de la région de l’Ouest, cet engin a remorqué un camion mal stationné sur la falaise qu’il a acheminé à la fourrière municipale de la ville, avant de se rendre à Bafoussam, où de nombreux autres véhicules ont été traqués et mis en fourrière. Selon le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, les véhicules abandonnés sur les routes sont l’une des causes majeures des accidents de la circulation. Quant à la coordination de l’opération sur le terrain, elle est du ressort des préfets avec l’accompagnement technique de la délégation régionale des Transports pour l’Ouest ainsi que des délégations départementales. Les mairies sont impliquées. Car, c’est dans les fourrières municipales que sont parquées les épaves d’automobiles enlevées.
Faut-il le relever, l’enlèvement des obstacles sur les grands axes routiers du Cameroun ne date pas de l’accident de Dschang. Il s’agit d’une opération lancée, le 05 octobre 2020, dans le cadre de la vaste campagne de sécurité et prévention routières, « Zéro accident de la circulation sur nos routes », qui avait permis d’évacuer des véhicules en panne sur les axes Yaoundé-Douala, Yaoundé-Sangmélima… L’initiative avait été saluée par les organisations de transports routiers. Tout comme l’opinion publique.
En rappel, les recommandation du ministre des Transports portent également sur le renforcement des contrôles au niveau des terminaux de voyages et aux abords de ceux-ci, pour lutter contre le transport clandestin ; la sensibilisation des promoteurs des agences de voyages, pour un meilleur aménagement des temps de conduite des chauffeurs; la reinstitutionalisation des contrôles routiers mixtes (ministère des Transports-Gendarmerie ou ministère des Transports-Police) sur certains axes routiers de la région de l’Ouest; le plaidoyer pour l’éclairage solaire du col de Batié et de la falaise de Dschang, ainsi que pour la pause des panneaux de signalisation routières sur les axes routiers de la région de l’Ouest. Ne sont pas en reste, le démantèlement et, le cas échéant, la mise en fourrière des véhicules dotés de phares fantaisistes ; le partage des informations relatives aux textes donnant habileté aux forces de maintien de l’ordre public de démanteler les véhicules utilisant de façon fantaisiste les phares; la mise à disposition des forces de maintien de l’ordre public des outils de contrôle de l’authenticité des titres de transport. Pour ce qui est des voyages de nuit, fait savoir le ministère, des travaux sont en cours pour mieux encadrer l’activité.
Bertrand TJANI