Dans une interview accordée à la presse nationale et internationale, au terme de la conférence donnée, le 1er juin 2025 à Yaoundé, à la faveur du Salon de l’Action Gouvernementale, le Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, s’est voulu rassurant par rapport aux efforts du gouvernement à développer et entretenir le réseau routier du Cameroun.
« Nous avons de bonnes raisons d’être optimistes sur la situation du réseau routier. Nous avons des axes routiers dont l’état de dégradation est très préoccupant, Ngaoundéré-Garoua. Je ne veux pas faire allusion au populisme béat de certains, mais je veux dire que dans les quelques jours qui vont suivre, Ngaoundéré-Garoua va connaître le lancement de ses travaux. Au moment où nous parlons, le partenaire financier, qui est la Banque Africaine de Développement, a déjà émis une partie de son avis sur trois lots sur cinq. Et nous irons lancer les travaux Ngaoundéré-Garoua, 242 km.
En attendant, les équipes du Ministère des Travaux Publics s’y déploient, pour des travaux en régie, afin d’améliorer la circulabilité pour une vitesse comprise entre 60-70/h, c’est-à-dire qu’on pourra avoir moins de nids de poule, moins de bandes dégradées.
Pour Mora-Dabanga-Kousseri aussi, nous avons pratiquement fini avec la proposition d’attribution et nous attendons l’avis de la Banque Mondiale.
Ces deux importants axes routiers ne sont pas les seuls. Les travaux sont en cours sur la Ring Road avec trois lots en cours d’exécution, qui vont de Kumbo à Misaje, 96 km.
Pendant ce temps, les études d’autres sections sont achevés, 257 km. Il est question de structurer conséquemment le financement de toutes les autres sections. A la région de l’Est, nous avons structuré un programme d’aménagement territorial dont la première phase vise la construction de la route Batouri-Yokadouma, 156 km et une deuxième phase, qui va prendre Yokadouma-Mouloundou-Frontière Congo.
Donc, le réseau routier du Cameroun est en cours de transformation en ce qui concerne la construction des routes.
S’agissant de l’entretien routier, une allocation de 54 milliards a été disponibilisée sur le Budget d’Investissement Public 2025. Les entreprises ont été sélectionnées, pour les axes routiers d’importance économique vitale comme Yaoundé-Douala, Douala-Bafoussam, Yaoundé-Ayos-Bonis ou encore Bertoua-Garoua Boulaï…
Tous ces axes routiers connaissent des entreprises de travaux qui s’y mobilisent. C’est vrai que le rythme d’exécution n’est pas tout à fait satisfaisant, mais je pense que la situation de la trésorerie devant s’améliorer, on pourra davantage assister à des rendements agréables.
Propos recueillis par Bertrand TJANI
