L’ouvrage est situé sur l’itinéraire Ambam-Abang Minko’o-Mbamessobam-Meyo dans le département de la Mvila, région du Sud.
Un atelier de lancement des travaux de construction d’un pont en structure métallique sur la rivière Nlobo à Mang sur l’itinéraire Ambam-Abang Minko’o-Mbamessobam-Meyo dans le département de la Mvila, région du Sud, s’est tenu, le 16 mars 2023, sur le site du projet. Ont pris part à ce temps fort du projet, les autorités administratives de la Mvila, les maires des localités d’Ebolowa 2 et de Mvangan, les autorités traditionnelles et les populations curieuses de voir le projet prendre enfin corps. La délégation du ministère des Travaux publics et de l’entreprise devant réaliser l’ouvrage était conduite par le Coordonnateur de l’unité de préparation et de suivi du projet Acrow.
La descente effectuée ce jour à Mang dans le département de la Mvila a provoqué une joie immense des populations et surtout, un soulagement, celui de voir ce projet se matérialiser. Les mots pour exprimer cette satisfaction ont été formulés dans les prises de parole du deuxième adjoint au préfet de la Mvila, les maires des communes de Mvangan et d’Ebolowa 2 dont les villages sont séparés par la rivière Nlobo et les chefs traditionnels. Pour accompagner la dynamique de mise en œuvre de ce projet, le chef du village Mang a déjà commencé à héberger gratuitement, le personnel de l’entreprise et mis à disposition, un site mitoyen situé à 400 mètres du site des travaux, dans le but de faciliter l’installation de la base vie de l’entreprise ; un début de collaboration qui traduit l’adhésion des populations à ce projet de construction d’un pont à structure métallique dans cette localité.
Au cours de la réunion de lancement, le Directeur technique de l’entreprise Simfo And Son’s Sarl, a décliné la consistance des travaux, de même qu’il a présenté le planning d’exécution de ces derniers. Le projet de construction d’un pont en structure métallique sur la rivière Nlobo à Mang devra à terme, offrir à cette localité, un ouvrage de 109,43 mètres linéaire pour un coût de 1 611 964 261 Fcfa Ttc, supporté par le Budget d’investissement public exercice 2022 et suivants, en sus des structures métalliques fournies par l’entreprise Acrow. L’aménagement des voies d’accès au pont sur 200 mètres linéaire à raison de 100 mètres de part et d’autre sera également réalisé. Dans sa prise de parole, le Coordonnateur de l’unité de préparation et de suivi du projet Acrow a recommandé à l’entreprise, selon les instructions du maître d’ouvrage, de recruter du personnel au sein des populations riveraines. Le Chef du village a à cet effet été mis à contribution, pour identifier des jeunes ayant des compétences correspondant aux profils des prestations qui seront exécutées. Dans la même lancée, certains matériaux à l’instar du bois, de la latérite et bien d’autres, seront fournis par les riverains.
La construction de ce pont participera au désenclavement des zones rurales et à l’amélioration des conditions de déplacements des populations et des biens.
Préfet de la Mvila
« Je voudrais simplement vous inviter à accorder votre hospitalité à ces gens qui seront ici, parce que c’est pour le développement. Nous avons longuement attendu la réalisation de cet ouvrage. Notre présence ici aujourd’hui témoigne de ce que le gouvernement réalise ce qu’il dit », a exhorté Sylyac Marie Mvogo.
Directeur de l’entreprise Simfo and Son’s Sarl
« Nous allons construire la partie d’en bas à savoir les fondations, les poteaux…et la partie d’en haut vient des Etats Unis. A l’heure où on parle, le pont d’ici est déjà à Douala. Donc, on va d’abord construire la partie d’en bas et après, on ira chercher la partie d’en haut à Douala pour poser. C’est un pont de 17 m qui a trois travées. Il y a deux poteaux au milieu, les culés qui sont les supports sont sur les côtés… Il y a également 600 m de route. L’on a aussi pensé à aménager l’entrée et la sortie du pont. Le fonctionnement est pris en charge des dizaines d’années durant. Il a été prévu une largeur qui pourra correspondre même à un axe lourd, parce que c’est 10 m de large. Le pont a d’un côté la partie où les gens peuvent passer pendant que les camions passent. Normalement, le délai des travaux, c’est 18 mois et le ministre a déjà demandé qu’on commence », a-t-il fait savoir.
Représentante des populations
« Le Chef de l’Etat se bat pour que tous les Camerounais vivent au mieux. Il a su écouter nos cris, il a écouté nos pleurs. Et qu’est-ce qu’on lui dit ? « Akiba !» (Merci !). Monsieur le Préfet, transmettez nos remerciements très profonds au Chef de l’Etat par rapport à ce joyau cadeau qu’il est en train de nous offrir », a-t-elle remercié.
Représentant du maire d’Ebolowa 2
« Nous disons merci au bon Dieu, nous disons merci au gouvernement qui a bien voulu penser à nous, parce que vous avez remarqué que les villages sont vides. Ils sont nombreux qui nous ont devancés accidentellement à cause de cet enclavement. Le Maire d’Ebolowa est très fier. Le front de notre développement est ouvert, car là où la route passe, avec ses ouvrages, le développement suit. Ce pont nous relie au Gabon, à notre voisin Mvangan. Il nous permettra de circuler et d’aller vendre, parce que c’est de l’autre côté que nous faisons les champs. Elles sont nombreuses qui sont mortes, parce qu’elles revenaient des champs avec des vivres, l’eau les a emportés. Aujourd’hui, nous avons une pensée pieuse pour tout ce monde-là. Nous voulons vous rassurer, une fois de plus, que nous allons invoquer les esprits pour que les travaux se passent bien, qu’aucun engin ne tombe en panne, que nul ne tombe malade, pas d’accident. C’est le message du Maire André Thomas Bengono », a-t-elle déclaré.
Coordonnateur de l’unité de préparation et de suivi du projet Accrow
« Je voudrais inviter l’entreprise à travailler avec les jeunes qui ont fui le village. Au moins, pendant l’exécution des travaux, il y aura du travail pour eux. Donc, je vais inviter l’entreprise à se rapprocher des chefs, pour identifier les jeunes potentiels qui peuvent intervenir dans l’exécution de cet ouvrage. C’est une exigence du cahier de charges », a-t-il informé.
Bertrand TJANI