A moins d’une semaine du retour des classes au Cameroun, les espaces marchands restent désespérément vides au point de se demander si les parents vont repousser la date.
Depuis quelques mois déjà, la même phrase revient aux bouts des lèvres de beaucoup des camerounais comme une ritournelle. C’est la rentrée scolaire ! Cette phrase à elle seule suffit pour comprendre le casse-tête chinois que représente la rentrée scolaire auprès des parents qui ont un, deux, trois, voire plusieurs élèves en charge.
Du coup, jusqu’à ce début du mois de septembre 2021 qui marque souvent le début effectif des classes au Cameroun, les espaces dans lesquels parents et élèves se ravitaillent en fournitures scolaires sont encore vides. Et pour cause, les parents évoquent les difficultés financières. « L’argent est difficile à obtenir en ce moment, avec tous les enfants que je dois envoyer à l’école cette année, je ne sais pas si je vais m’en sortir », s’inquiète un parent d’élève. Un autre espère qu’il pourra le faire progressivement « comme j’ai plusieurs enfants, je prépare leur rentrée progressivement, je commence par des fournitures les plus urgentes pour pouvoir supporter le coup, même si cela s’inscrit dans le long terme », explique-t-il. De façon générale, cette situation des deux parents suscités traduit le faible engouement manifesté relativement au début des classes fixé en date du 06 septembre de cette année.
Un regard furtif dans plusieurs artères de la ville de Yaoundé permet de se rendre compte à l’évidence que les librairies, les magasins, les marchés sont pas encore pris d’assaut comme à une certaine époque où il était difficile de faire des emplettes aux encablures d’une rentrée scolaire. Néanmoins, force est de noter qu’au-delà du constat général qui montre un faible engouement en rapport avec la rentrée 2021-2022 qui est attribué aux maux de poche, à en croire certains parents, les marchés connaissent la présence de certains parents et élèves qui viennent se ravitailler en fournitures scolaires.
De l’avis de certains observateurs, il faudra à coup sûr attendre la fin de cette semaine et davantage la semaine prochaine moment de la rentrée scolaire pour voir le monde se bousculer sur les espaces marchands à l’effet de se ravitailler en fournitures scolaires, en vêtements, en parapluies, entre autres objets utiles pour les élèves en cette période de rentrée des classes.
Emmanuel MVELE