Tripatouillages, magouilles, scènes de violence, Charters et autres manœuvres de bas étages sont autant de griefs qu’ils lui reprochent. Au mépris de la circulaire et des consignes de la hiérarchie du parti.
Des sources dignes de foi font état de ce que la tête de liste pour la candidature au bureau de la section Rdpc Lekié-Centre à Elig Mfomo, Stanislas Ayissi, porte à la connaissance du président de la commission départementale de contrôle des opérations dans la Lekié un ensemble d’irrégularités ayant entaché le processus devant conduire à la désignation de nouveaux bureaux à la tête de la sous-section et de la section Rdpc Lekié-Centre à Elig Mfomo, ainsi que ses différentes organisations spécialisées.
S’agissant des fraudes massives, l’on apprend que dans certains bureaux de vote, des manœuvres de bourrage des urnes ont conduit à des données statistiques dont la crédibilité est douteuse. Il en va ainsi des bureaux de Komo Essele, vote du bureau de la section Ofrdpc, sur 80 votants, rapportent des sources, il y a 01 bulletin nul, 98 suffrages valablement exprimés dont 04 bulletins bleus et 80 bulletins blancs. Au bureau de vote de Niga, vote du bureau de la section Ofrdpc, sur 57 votants, il y a 14 bulletins bleus, 40 bulletins blancs soit 54 au total. Pour le vote du bureau de la Sous-section Ojrdpc, sur 65 votants, nous avons 14 bulletins bleus, 47 bulletins blancs soit 61 bulletins au total. Concernant le vote du bureau de section Rdpc, sur 188 votants, 189 suffrages valablement exprimés. Au niveau du bureau de vote de Niga-Centre, vote du bureau de la Sous-section RDPC, sur 189 votants, le constat est qu’il y a 55 bulletins bleus, 132 bulletins blancs soit 187 votants au total. Donc une incohérence au niveau des chiffres et des statistiques.
Toutes ces statistiques attestent davantage, s’il en était encore besoin, de cette fraude massive. Les mêmes sources confient que c’est au siège de la commission électorale que Mme Ayissi Touna, chargée de mission, a rectifié les procès-verbaux y relatifs, devant le vice-président de la commission, Enama Gothard. Autre cas, à Niga-Nord, le président du bureau de vote, le nommé Aliguena, n’est autre que le grand frère du candidat Ekoh et ses assesseurs. Selon ces indiscrétions, ils ont maintes fois comptabilisé les bulletins qui sortaient en lots dans les enveloppes au lieu de les considérer comme des bulletins nuls pendant le dépouillement. Et ce n’est pas tout. À Niga-Centre, des charters ont été pris en flagrant délit en train de voter en lieu et place des absents. L’on cite volontiers les cas d’Ekodo Mendjana et de Tanga Marie. Ces derniers se sont retrouvés respectivement avec les numéros 177 et 180 sur les listes électorales qui ont voté alors qu’ils étaient absents. Quant à Tanga Léonard, il a voté alors qu’il n’avait pas son nom sur la liste électorale. En plus, renseigne-t-on, la commission a produit deux procès-verbaux différents de la section.
Reprendre le scrutin
Dans le cadre de l’impartialité des membres de la commission, beaucoup confient que Luc Koa, Pascal Mani, Awana Ateba ainsi que Mme Ayissi Touna se seraient illustrés par des actes témoignant de ce qu’ils ont pris fait et cause pour le candidat tête de liste Ekoh Paul Etoga. C’est ainsi que dans les bureaux de vote Nkengue-Chefferie, Nkengue-école, Lekié-village, Elig-Onana, Mebomo, ces derniers ont procédé au retrait et à la confiscation des urnes, non sans chasser les scrutateurs du camp adverse des bureaux de vote. Comme si cela ne suffisait pas, il se dit que Luc Koa a proféré des menaces et autres intimidations à l’encontre Stanislas Ayissi. Là où le bât blesse, c’est lorsqu’on apprend que la candidature de Ekoh Paul Etoga a été validée alors ce dernier a été plusieurs fois en prison et fait même l’objet de poursuite judiciaire devant le Tribunal de première instance de Monatélé, pour des faits de trouble de jouissance, de destruction de bornes… A l’époque directeur de campagne de la liste du parti Pdc, après avoir été battu pendant les préliminaires aux municipales du Rdpc, il a été sanctionné par le conseil de discipline du parti de Paul Biya.
Ekoh et sa meute ont empêché la commission électorale de tenir les élections, le 22 septembre dernier à Lekié-village et à Enobita. En plus, des menaces à main armée ont été enregistrées de la partie Ekoh. La preuve, des vidéos devenues virales circulent dans les réseaux sociaux. Elles montrent un individu qui tente d’intimider ses adversaires politiques, par le biais d’une arme automatique. Toute chose qui interpelle le président de la commission départementale de contrôle des opérations de renouvellement des organes de base de la Lekié avant que mort scène suive. D’ailleurs, des informations à disposition annoncent, si rien n’est fait, une éventuelle descente des militants d’Elig-Mfomo dans la rue. Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a désormais les cartes entre ses mains.
Gaby YAN