L’initiative vise à renforcer la capacité du pays à fournir et à utiliser efficacement les services climatiques.
« Services climatiques pour la résilience aux risques climatiques des secteurs socio-économiques au Cameroun ». C’est le thème qui sous-tend le forum national sur les perspectives climatiques des pays pilotes, ouvert ce 10 octobre 2024 à Yaoundé, par le représentant du Ministre des Transports, Mveimani Sombo Amba, Secrétaire général du département ministériel. La rencontre est organisée par la Direction de la Météorologie Nationale (DMN) en collaboration avec le Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD).
Selon le Directeur de la Météorologie Nationale, Simplice Tchinda Tazo, il est question de permettre une meilleure gestion des risques liés à la variabilité et au changement climatiques et une meilleure adaptation au changement climatique, grâce au développement et à l’intégration d’informations et de prévisions climatiques fondées sur la science dans la planification, les politiques et les pratiques à l’échelle mondiale, régionale et nationale. Les services climatologiques fournissant des informations climatiques d’une manière qui aide les individus et les organisations à prendre des décisions. Ces services nécessitent un engagement approprié ainsi qu’un mécanisme d’accès efficace et doivent répondre aux besoins des utilisateurs.
Ces services font appel à des données de haute qualité provenant de bases de données nationales et internationales sur la température, les précipitations, le vent, l’humidité du sol et l’état des océans, ainsi qu’à des cartes, des analyses des risques et de la vulnérabilité, des évaluations et des projections et scénarios à long terme. Selon les besoins de l’utilisateur, ces données et produits d’information peuvent être combinés à des données non météorologiques, telles que la production agricole, les tendances en matière de santé, la répartition de la population dans les zones à haut risque, les cartes routières et d’infrastructures pour la livraison des marchandises et d’autres variables socioéconomiques.
Le Cameroun est particulièrement exposé aux aléas climatiques et météorologiques extrêmes en raison de ses territoires de la zone sahélienne, durement touchés par la désertification, et de ses territoires des zones côtières menacés par la montée du niveau de la mer. En raison de la grande diversité du Cameroun, la nature du changement climatique et ses impacts varient fortement d’une région à l’autre. Cependant, toutes les zones agro écologiques seront affectées d’une manière ou d’une autre ainsi que tous les secteurs.
Il faut relever que le Cameroun a réalisé des progrès significatifs en matière d’intégration des services climatiques. En effet, il a été organisé un atelier de consultation pour la mise en place et l’opérationnalisation de plateformes utilisateurs de services climatologiques dans les secteurs de l’agriculture et de la gestion des risques de catastrophes. L’objectif principal était de mettre en place et de renforcer les interfaces utilisateurs des services climatologiques pour les secteurs de l’agriculture et de la gestion des risques de catastrophes.
Ce concept décrit ainsi les objectifs et les préparatifs pour l’accueil du premier forum national sur les perspectives climatiques au Cameroun, une initiative visant à renforcer la capacité du Cameroun à fournir et à utiliser efficacement les services climatiques. Ce premier forum national, qui s’achève le 11 octobre 2024, lequel servira de plateforme, vise donc à initier un dialogue structuré et une collaboration entre les fournisseurs d’informations climatiques, les chercheurs et les utilisateurs finaux au Cameroun.
Bertrand TJANI