La Gendarmerie nationale a effectué l’opération : « Contrôle-surveillance-répression » des infractions à la circulation routière, le weekend du 18 au 20 mars dernier sur la route nationale n° 10, sous la coordination du Chef de détachement Bravo, le Chef d’Escadron Ngamè Nsile Hans Gontran.
La 333e phase et 3e génération de l’opération : « Contrôle-surveillance-répression » des infractions à la circulation routière de la Gendarmerie nationale, qui est la prévention routière avec implémentation des mesures barrières contre le Covid-19, s’est déroulée du 18 au 20 mars 2022, sur la route nationale n° 10, couvrant l’axe routier Yaoundé-Ayos-Bertoua. C’était sous la coordination du Chef de détachement Bravo, le Chef d’Escadron Ngamè Nsile Hans Gontran.
Samedi, 19 mars 2022, 21 heures, premier arrêt, poste de contrôle de Mengang, localité située entre le département du Nyong-et-Mfoumou et celui de la Mefou-et-Afamba, région du Centre. Ici, opère le Maréchal de Logis Gadie Karim Fall, du premier sous détachement, couvrant Awae-Ayos-Abong-Mbang. Le gendarme se prête aux questions de journalistes, qui veulent en savoir davantage sur le mode opératoire nocturne de l’appareil mis à sa disposition. « TrueCam 2 est un appareil doté d’une lampe éclaircissante à infrarouge, qui permet de tuer le rayonnement des phares de véhicules. Ce qui nous permet d’avoir le reflet de la plaque d’immatriculation Cemac, qui respecte les normes de notre zone. Le véhicule est ainsi traqué à une distance, qui va à une portée maximale de 300 mètres, pour avoir une photo lisible de 150 à 15 mètres. Nous précisons que le flash ne nuit aucunement à la visibilité du chauffeur », a-t-il indiqué, avant de poursuivre : « La plus-value de cet appareil est qu’il est robuste et plus rapide que l’ancien, qui avait un intervalle de flash de 03 à 04 secondes. Pour ce nouvel outil, l’intervalle est de 0,5 seconde. Ce qui fait que je peux aligner pratiquement 07 véhicules en cortège sans me soucier du temps d’enregistrement qui est automatique. Autres atouts, les images de ce radar de deuxième génération sont plus claires et visibles », a expliqué le gendarme, qui a ajouté que cet appareil peut effectuer des radars de jour et des flashs de nuit : « L’image montre la plaque d’immatriculation du véhicule assortie des coordonnées Gps en latitude et en longitude, notamment la date, l’heure… Ce qui fait que si un usager conteste le résultat, on va sur Google map, on tape les coordonnées et on a la position exacte à laquelle le véhicule a été flashé ainsi que l’heure du flash. En plus, les images de ce cinémomètre laser ne s’effacent pas et on peut les transférer via le téléphone. Lorsqu’on a un véhicule flashé, le procès-verbal affiche la vitesse à laquelle il roulait, la distance, la date, l’heure, le matricule de l’opérateur qui est responsable des flashs émis avec l’emplacement et les paramètres géographiques, pour pouvoir localiser le poste où il exerce. C’est ce qui fait l’innovation de ce cinémomètre laser de deuxième génération. Le temps d’un weekend de service de jour et nuit, on peut flasher de 200 à 300 véhicules ».
Principales infractions et sanctions
Deuxième arrêt, même nuit, poste de contrôle de Mekong, localité située dans l’arrondissement d’Akonolinga, département du Nyong-et-Mfoumou, région du Centre. En bonne position, le Chef d’Escadron Ngamè Nsile Hans Gontran et ses troupes. Le Chef du détachement Bravo, qui a la charge de couvrir l’axe Yaoundé-Ayos-Bertoua, revient sur les enjeux de la prévention routière nocturne, visant à renforcer la campagne en cours. « La prévention routière cette nuit est particulièrement importante en ce sens que la Gendarmerie nationale a constaté que même de nuit, il y a beaucoup d’accidents de la circulation routière. La particularité de cette prévention est la mise à disponibilité du TrueCam 2, (cinémomètre laser), appareil de dernière génération, qui permet de flasher de jour comme de nuit », a-t-il indiqué, à son tour, avant d’embrayer sur le volet sensibilisation : « Le message qu’on peut envoyer aux usagers de la route, c’est de savoir que chaque fois qu’il y a prévention routière de jour comme de nuit, la Gendarmerie procédera au flashage des véhicules. J’exhorte donc les automobilistes à rouler avec beaucoup de prudence, pour que le taux d’accidents de la circulation au Cameroun s’amenuise au maximum ».
S’agissant des difficultés relevées, le Chef du détachement Bravo a informé que les usagers sont surpris de savoir que désormais il y a des radars de nuit. « Il y a parfois des discussions, mais comme je l’ai dit tantôt, c’est un radar qui a une connexion avec satellite et généralement, lorsqu’il y a des discussions, la plaque d’immatriculation est présentée à l’usager et puis il n’y a plus de problème ». Les principales infractions enregistrées, a-t-il informé davantage, restent les excès de vitesse et beaucoup de pneus usés, soit plus de 150 cas du vendredi, 18 mars 2022 au samedi, 19 mars 2022. Quant aux sanctions, « nous appliquons le principe de moindre contrainte, qui veut que si l’usager de la route n’a pas d’argent sur lui, on l’entend simplement sur procès-verbal et on lui remet toutes ses pièces. Généralement, il n’y a pas d’autres problèmes. Les sanctions de jour comme de nuit ne changent pas. C’est 25.000 Fcfa, pour une contravention de quatrième classe », a conclu le Chef d’Escadron Ngamè Nsile Hans Gontran.
Bertrand TJANI