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Présidentielle du 12 octobre : l’OIF en mission d’information à la CDHC

Yaoundé, le 9 octobre 2025. Dans le cadre de sa mission d’information sur le processus électoral devant conduire à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, une délégation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), conduite par M. Mohamed AUJJAR, ancien ministre de la Justice du Royaume du Maroc, a été reçue en audience par le Professeur James MOUANGUE KOBILA, président de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC), au siège de l’Institution, de 16 heures 8 à 17 heures 12.

Le Professeur James MOUANGUE KOBILA était entouré, pour la circonstance, de :

  • Mme Lydie Francine WO’O épouse ENAMA MANGA, chef de Cabinet du président ;
  • Mme Marie Chantal MENDOMO épouse SAME, chef de l’Antenne régionale du Centre ;
  • Mme Mabel SHU NYAMBOLI, chef du Service de la coopération, de la documentation et de la recherche ;
  • M. Etoundi Noah MEKONGO, point focal OIF et de
  • Mme Audrey Rosalie MBONO, cadre à la Cellule de la Communication.

La délégation de l’OIF, mandatée par Madame Louise MUSHIKIWABO, secrétaire générale de la Francophonie comprenait, outre le chef de délégation :

  • M. Alphonse WAGUENA, Représentant de l’OIF pour l’Afrique centrale, basé à Libreville ;
  • Dr Juvence RAMASY, rapporteur de la mission ;
  • Mme Artida MINGA, spécialiste de programmes à la Direction des affaires politiques et de la gouvernance démocratique (DAPG) de l’OIF.

Ils étaient accompagnés par quatre collaborateurs du ministre des Relations extérieures :

  • M. Joël Hervé NGUENKAM, Directeur de la Francophonie au ministère des Relations extérieures ;
  • M. Joseph OBAM NSANDJALI, chef de bureau ;
  • Mme Victorine MABATTO, cadre et
  • Mme Solange NGO BEGUEL, stagiaire.

Dès l’entame de son propos, le chef de la délégation a tenu à situer le contexte de la visite : « [a] lors, comment se portent les Droits de l’homme ? », a-t-il lancé, d’entrée de jeu, exprimant ainsi la volonté de l’OIF de s’enquérir des avancées en matière de protection des Droits fondamentaux dans le contexte électoral.

Le président de la CDHC a volontiers répondu, rappelant la mission permanente de l’Institution dont il a la charge : « Dans aucun pays au monde les Droits de l’homme ne sont respectés à cent pour cent. Mais nous travaillons sans relâche à les promouvoir et à les faire respecter, puisque la loi nous le permet, en saisissant toutes les autorités compétentes en cas d’allégations de violations des Droits de l’homme, pour les faire cesser. »

Poursuivant son propos, M. Mohamed AUJJAR a précisé qu’il s’agit d’une mission d’échanges et d’information visant à mieux comprendre le déroulement du processus électoral au Cameroun. Il a relevé un « grand engouement […] autour de cette élection », tout en réaffirmant « l’importance que la Francophonie accorde au Cameroun et à son Institution nationale des Droits de l’homme ».

En réaction, le Professeur James MOUANGUE KOBILA, a tenu à exprimer sa satisfaction d’accueillir la délégation : « Je suis très heureux de recevoir cette délégation de la Francophonie, car je suis moi-même un francophone et un francophile […] vous avez raison, il y a un fort engouement et on le ressent dans les meetings des principaux candidats. On a enregistré une forte augmentation d’électeurs inscrits cette année. C’est souvent le cas pour l’élection présidentielle, qui est une élection majeure, ce n’est pas souvent le cas pour les législatives, les sénatoriales, les municipales ou les régionales. »

Le président de la CDHC a toutefois regretté que cet enthousiasme soit parfois émaillé de discours de haine sur certaines plateformes, rappelant que la Commission avait publié un communiqué condamnant les discours haineux et appelant au respect du pluralisme d’opinions ainsi qu’à la préservation de la paix publique le 22 septembre 2025.

Au cours de cette audience, le Dr Juvence RAMASY, rapporteur de la mission d’observation de l’OIF, a interrogé le président de la Commission sur les mesures préventives prises pour garantir un scrutin apaisé : « Monsieur le président quelles sont les dispositions mises en place pour appeler toutes les parties prenantes au respect de l’État de droit ? », a-t-il demandé.

En réponse, le Professeur James MOUANGUE KOBILA a détaillé les actions entreprises : la collaboration étroite avec le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’homme et la Démocratie en Afrique centrale, la formation des forces de l’ordre et des Organisations de la société civile, ainsi que la mobilisation d’ÉLECAM, afin d’intégrer pleinement la dimension Droits de l’homme dans le processus électoral. « Nous avons publié un communiqué contre les discours de haine […] et invité tous les acteurs à respecter la volonté des électeurs. Nous avons également trois points focaux qui accompagnent ÉLECAM pour s’assurer que la dimension Droits de l’homme est effectivement prise en compte tout au long du processus électoral », a-t-il précisé.

Évoquant les avancées notables, le président de la CDHC a souligné la diminution très significative des violations des Droits de l’homme dans les lieux de détention grâce aux visites régulières que les Antennes régionales de la Commission y effectuent deux jours par semaine, ainsi que la coopération renforcée avec le gouvernement et les Organisations internationales.
Au terme de cet entretien, le chef de la délégation de l’OIF a exprimé sa satisfaction et son admiration pour les efforts constants de la CDHC : « Il ne nous reste qu’à vous féliciter, car rares sont les Institutions nationales des Droits de l’homme qui reçoivent des plaintes individuelles et se préoccupent de la promotion des Droits des personnes vulnérables. Nous sommes ravis de constater que votre institution, indépendante, veille avec rigueur au respect des Droits de chacun. Nous sommes venus vous apporter un message d’amitié, de fraternité et de soutien pour le bon déroulement du scrutin électoral. »

La rencontre s’est achevée par la remise au chef de la délégation de l’OIF du compendium des déclarations et communiqués de la CDHC en 2024 et du premier semestre 2025, ainsi que d’informations sur la CDHC, parmi lesquelles les plaquettes « Actions de la CDHC en 2024 en 15 points » et « Situation des Droits de l’homme au Cameroun en 2024 en 15 points », ainsi que la distribution, à toute la délégation, de documents institutionnels de la CDHC, y compris les deux les communiqués de la CDHC et les observations de la CDHC sur le Communiqué du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme sur l’élection présidentielle du 12 octobre.

À la sortie de l’audience, s’adressant à la presse, le chef de la délégation, M Mohamed AUJJAR, a salué la qualité des discussions qu’il a eues avec le président de la Commission. «  Nous avons eu des échanges francs, des réponses objectives et empreintes de légalité sur le déroulement du processus électoral, [notamment] du point de vue du respect des Droits de l’homme. L’on se réjouit de cet entretien, on se réjouit du niveau de la situation des Droits de l’homme au Cameroun ».

Source : celcom CDHC

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