La mise en service du Pont sur le Cross river, le 03 novembre 2022 par le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumassi, chef de la délégation camerounaise, en présence du Zubairu Dada, secrétaire d’Etat aux affaires étrangères de la république fédérale du Nigéria, marque une ère nouvelle entre les communautés économiques des États de l’Afrique centrale et des États de l’Afrique de l’Ouest.
Le corridor Bamenda-Mamfe-Ekok-Enugu, avec la construction du Pont sur la Cross-river, constitue le prolongement du tracé de la route transafricaine Mombassa-Lagos, définie par la « Economic Commission of Africa » comme un axe prioritaire pour développer les échanges commerciaux internationaux. L’aménagement des chaînons camerounais de ce corridor à travers la construction des routes Bamenda-Batibo-Numba, Numba-Bachuo Akagbe-Mamfe, Mamfe-Ekok, s’avère aujourd’hui essentiel pour permettre la liaison à l’intérieur du pays (Nord-ouest-Sud-ouest) d’une part et la liaison entre la partie camerounaise, Mamfé-Ekok et le Nigéria d’autre part. C’est dire que cette infrastructure de liaison des deux communautés économiques vient ainsi accélérer les échanges entre le Cameroun et le Nigéria.
Sur le plan national, la région du Sud-ouest dispose de ressources potentielles en ce qui concerne les cultures de rente dont la forte demande de la population du Nigeria est assez remarquable. Outre ces cultures, l’on peut aussi citer les ressources forestières et halieutiques, les mines, ainsi que les ressources touristiques. La mise en valeur de ces ressources et le développement de la région du Sud-ouest, fortement voulu par les populations représentées par les élus au cours de la cérémonie d’inauguration du Pont sur la Cross-river sont essentiellement freinés par le contexte sécuritaire actuel.
Bien plus, la mise en service du poste frontalier commun aux deux pays ce jeudi 03 novembre 2022, viendra essentiellement renforcer la coordination et la rationalisation des processus procéduraux de dédouanement et de transit des marchandises, en vue d’améliorer le partage des données, la génération de revenus et de faciliter le commerce transfrontalier. Dès lors, l’atteinte des objectifs du poste frontalier conjoint d’Ekok/Mfum dépend fortement de la mise en œuvre de l’accord bilatéral entre le Cameroun et le Nigéria, qui définit clairement les fonctions et ce que l’on attend des agents frontaliers. Pour assurer la Perrin de tous ces ouvrages, il importe de sensibiliser les transporteurs sur l’Accord de contrôle de la charge à l’essieu signé entre le Nigéria et le Cameroun pour une meilleure circulation des marchandises à travers la frontière. La région du Sud-ouest est donc appelée à devenir un centre d’échanges entre le Cameroun et le Nigéria. La ville d’Ekok pour sa part, offre d’ores et déjà des opportunités d’ouverture que les populations doivent exploiter. À cet effet, le maire de la commune d’Eyumojock a vivement invité les jeunes de la localité, à s’investir dans des activités génératrices de revenus, pour profiter pleinement de ces infrastructures.
Source : Celcom MINTP