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Polémique autour du vaccin d’Astrazeneca : le gouvernement se prononce

Dans sa nouvelle stratégie de riposte contre le Corona virus, le gouvernement Camerounais avait prescrit l’administration du vaccin Astrazeneca, mais celle-ci reste contestée et suspendue dans plusieurs pays d’Europe. Le Cameroun finit par s’aligner.

Pressentie dans la nouvelle stratégie de lutte contre la Covid-19 au Cameroun, l’administration du vaccin Astrazeneca suscite des incertitudes au niveau des populations. Car, ce vaccin a déjà été suspendu par une douzaine de pays après la signalisation d’effets secondaires possibles. Dans un tweet qu’il a posté sur son compte Twitter, il y’a quelques jours, le ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie, rassure devant les inquiétudes de plusieurs Camerounais.« Au moment où les effets secondaires du vaccin AstraZeneca continuent d’alimenter les débats, je tiens à préciser que j’ai saisi le Conseil Scientifique et le NITAG, pour avis. Il reste entendu que nous n’allons pas utiliser ce vaccin tant qu’il subsiste des doutes sur ses effets », peut-on lire.Pour rappel, l’Autriche a été, le 8 mars 2021, le premier pays à suspendre un lot de vaccins après la mort d’une infirmière qui venait de recevoir une dose d’AstraZeneca. La femme de 49 ans est décédée à cause d’une mauvaise coagulation sanguine.

Par la suite, d’autres pays, dont l’Italie, ont suspendu des lots isolés. Le Danemark, la Norvège et l’Islande, sont allés plus loin en suspendant tous les vaccins AstraZeneca, suivis dimanche par les Pays-Bas. Le 15 mars dernier, la France suivie de l’Allemagne se sont également alignées. Ceci, suite à la survenue de cas de thrombose veineuse encore appelé phlébite ou embolie pulmonaire après la vaccination. Néamoins, malgré toutes ces complications liées au vaccin Astrazeneca, l’Agence européenne des médicaments estime que le risque de complications graves dues à la Covid-19 est bien plus important que le risque de thrombose après vaccination. D’après des essais cliniques, l’efficacité de ce vaccin s’élève à 82 % si la seconde dose est administrée 12 semaines après la première dose.  « Le vaccin d’AstraZeneca est sûr », a déclaré lundi, chez nos confrères de BBC, le professeur Andrew Pollard, directeur du Oxford Vaccine Group qui a développé le vaccin avec AstraZeneca face aux inquiétudes grandissantes. D’après lui, il y a « des preuves très rassurantes qu’il n’y a pas d’augmentation du phénomène de formation de caillots sanguins au Royaume-Uni, où la plupart des doses en Europe ont été administrées jusqu’à présent ». Il a également souligné l’importance de poursuivre la vaccination contre le Covid-19, qui présente un « énorme risque » pour la santé.

Dans un communiqué publié le 14 mars 2021, AstraZeneca a mis en lumière le fait qu’« environ 17 millions de personnes dans l’Union européenne et au Royaume-Uni ont maintenant reçu le vaccin, et le nombre de cas de caillots sanguins signalés dans ce groupe est inférieur aux centaines de cas auxquels on pourrait s’attendre dans la population générale ». L’examen de ces données « n’a apporté aucune preuve d’un risque accru d’embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde ou de thrombocytopénie », poursuit le professionnel de la santé. En attendant la décision du conseil scientifique du pays, le Cameroun reste prudent. La vaccination à base des produits d’Astrazeneca n’est pas près de débuter. Et au ministre de la santé de conclure : « le vaccin attendu ne va pas être utilisé pour le moment ».

Aubin BEKONDE

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