La signature des parapheurs, par Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè et Roger Tafam, le 03 juillet 2024 à Yaoundé, consacre l’accompagnement du département ministériel dans la réduction des risques de catastrophes dans la ville de Bafoussam.
La salle d’audience du Ministère des Transports (Mint) a servi de cadre, le 03 juillet 2024, à la signature d’un accord-cadre de collaboration entre le département ministériel et la Communauté urbaine de Bafoussam.
Les documents paraphés entre le Ministre Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè et le Maire Roger Tafam consacrent l’accompagnement du département ministériel dans la réduction des catastrophes dans cette ville de la région de l’Ouest en pleine extension.
Face à la presse, le Maire de Bafoussam a décliné les actions à mener. « Nous allons maintenant, avec les experts du Ministère des Transports, travailler sur les programmes précis. Déjà, la première des choses, c’est que les stations météorologiques que nous avons acquises à la communauté urbaine vont être prises en main par les experts de la météorologie nationale afin d’en exploiter le potentiel immense. C’est l’action la plus urgente, c’est-à-dire utiliser les données de cette station.
Pour la suite, cet accord-cadre nous permet de travailler sur plusieurs projets, puis un comité de suivi sera mis en place », a indiqué Roger Tafam, avant de poursuivre : « Ce que nous pouvons faire, c’est de prévenir les catastrophes. Dans la ville de Bafoussam, nous avons recensé et fait une cartographie des zones à risques. Nous sensibilisons les populations sur la dangerosité de ces zones. Il est vrai que ce n’est pas toujours suivi, mais nous prenons la peine de marquer les maisons qui sont sur les zones à risques. Nous avons également acheté des stations météorologiques, pour augmenter les données, qui peuvent être recueillies sur place dans le département de la Mifi afin d’avoir des prévisions plus fiables. Au-delà, lorsqu’il y a des pluies qui charrient beaucoup de déchets, nous prenons la peine de curer nos caniveaux; nous organisons depuis deux ans un concours, pour le ramassage des déchets plastiques et tout ce qui peut mettre les populations en danger.
Déclinaison de l’accompagnement
A son tour, le Directeur de la Météorologie nationale s’est appesantit sur les aspects concrets de l’accompagnement du ministère. « Bafoussam est une ville en extension qui a besoin d’un accompagnement, pour pouvoir réduire les risques de catastrophes qui emportent avec elles des vies humaines, les biens et les économies des populations. Mais, je dois préciser que cet accord arrive après la signature du même type d’accord avec les Communautés urbaines de Yaoundé et Douala. Et, des échanges sont en cours avec les autres communautés urbaines, pour recevoir le même type d’accompagnement », a expliqué Simplice Tchinda Tazo.
« Dans les prochains jours, il sera question de faire l’état des lieux du dispositif déjà existant qui a été mis en place par la Mairie de la ville de Bafoussam, de le normaliser afin qu’il respecte les directives de l’Organisation Météorologique Mondiale en matière de collecte de données et de le renforcer. Comme le ministre l’a indiqué, il y a de nouveaux équipements qui seront installés dans la zone de compétence de la Communauté urbaine de Bafoussam. Par la suite, il y aura des sessions de renforcement des capacités des personnels de cette mairie, pour prendre en main ce système de collecte des données et pour la compréhension des informations météorologiques, lesquelles étant scientifiques ne sont pas quelques fois facilement compréhensibles. Nous allons aussi travailler avec cette mairie, pour qu’elle serve de relai auprès des populations qui mènent diverses activités tributaires du temps et du climat. Ça peut être l’agriculture, l’élevage. Il est donc question que nos informations soient suffisamment relayées auprès des populations », a renchéri le responsable.
Bertrand TJANI