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Occupation des jeunes pendant les vacances: pour ou contre les activités lucratives de certains jeunes pendant cette période au Cameroun

Plusieurs enfants pendant la période des vacances scolaires exercent des activités lucratives pour assurer leur rentrée scolaire. Les uns pensent qu’il est inadmissible que des enfants aussi jeunes se livrent à de telles activités alors que d’autres estiment que la période des vacances est propice aux enfants pour aider leurs parents.

Le travail des enfants peut être défini comme étant toutes les tâches exécutées par les enfants ou les adolescents. Les tâches qui se limitent à aider les parents à la maison, dans l’entreprise familiale sous certaines conditions, gagner un peu d’argent de poche en dehors des heures de cours ou pendant les vacances scolaires, ne sont pas considérées comme des tâches relevant du travail des enfants. Par contre, le concept « travail des enfants » regroupe l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, leur santé, leur développement physique et mental. Les pires formes de travail des enfants sont définies par l’Organisation internationale du Travail dans l’article 3 de la convention nº 182 de ladite Organisation.

Seulement, pendant cette période de transition ou les enfants sont censés se reposer ou s’occuper à d’autres activités utiles pendant les vacances, certains parents conscients ou inconscients envoient leurs progénitures vendre dans les rues des grandes villes. Dans la ville de Yaoundé par exemple, les rues sont ainsi envahies par des jeunes vendeurs ambulants. Les raisons pour lesquelles ils se retrouvent dans la rue varient d’un enfant à l’autre. Mais une constante demeure cependant : c’est pour préparer la rentrée scolaire de septembre prochain. « J’aide ma mère en faisant des économies pour préparer ma rentrée scolaire. C’est pour acheter mes fourniture scolaire, car elle a beaucoup de charge avec mes frères et sœurs », confie la petite Darine, 10 ans, qui est en classe de 6ème cette année. « Moi, je vends de l’eau pour payer mes fournitures scolaires », confie pour sa part Léon. Comme eux, d’autres jeunes élèves ont pris d’assaut les quartiers populeux de Yaoundé et autres villes pour vendre leurs marchandises.

Les dangers dans la rue

La vente dans la rue de ses jeunes est une situation dénoncée par bon nombre de camerounais. Charlotte Mpenda, directrice d’école semble gênée par ces activités. «Je suis contre le commerce ambulant que ces enfants exercent parce que l’enfant n’a pas demandé à naître. C’est vraiment terrible de voir le nombre d’enfants qui vendent dans nos rues. L’enfant doit être protégé et ce que les gens ne savent pas, c’est une forme de travail des enfants. Et c’est condamné par les conventions internationales et la loi camerounaise. Un enfant de 08 ans qui vend des biscuits ou des bonbons, c’est pour faire quoi ? Que les parents prennent leurs responsabilités ».

Par conséquent, il faut comprendre que, la rue expose les enfants aux accidents de la circulation, au vol, à la prostitution, à la pédophilie, aux pratiques occultes, bref à toutes formes d’abus. Et il est également susceptible d’affecter la santé physique, mentale et sociale des enfants.

Ernesthine BIKOLA

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