La célérité avec laquelle les procédures liées à la mise en œuvre de cet important projet, qui viendra reconfigurer le Corridor Douala-Ndjamena, a été qualifiée d’exceptionnelle par Joseph Nguessan, Chef Division Infrastructures à la Banque Africaine de Développement. Un aspect qui caractérise bien l’intérêt accordé par le Chef de l’Etat à la réalisation du projet.
Il s’agira à coup sûr d’un projet inédit, au regard de l’appréciation qui peut être faite de sa configuration actuelle. En effet, la Banque Africaine de Développement va concourir à hauteur de 311,142 Millions d’Euros pour la mise en œuvre d’un projet de développement inclusif, dans le but d’apporter un souffle neuf au secteur économique de la région de Ngaoundéré, reconnue comme région à zone fragile. Outre la reconstruction du linéaire Ngaoundéré-Garoua, il est prévu l’aménagement d’infrastructures socio-économiques, la réhabilitation des routes de désenclavement des bassins agricoles, des appuis au secteur privé et des aménagements au bénéfice de l’Université de Ngaoundéré entre autres. La première composante du projet est intitulée « Infrastructures résilientes » et prend en compte la reconstruction de la section Ngaoundéré-pont Sala (128,9 km) y compris la construction de trois échangeurs (aux PK 1+187, PK 13+348 et PK 67+117), la station de pesage à Manwi, la mise en œuvre du PGES ainsi que les activités de reboisement le long de la route, la reconstruction de la section pont Sala-pont sur la Bénoué (111,95 km) y compris la construction d’un poste de péage dans le village Ouro-Donka, pour ce qui est des travaux routiers. Les activités connexes du projet concernent l’aménagement de 15 kilomètres de voiries urbaines dans les villes/localités de Ngaoundéré, Mbé, Gamba, Gouna et Ngong, la réhabilitation des routes de désenclavement du bassin agropastoral de Poli (section carrefour Poli-Poli), la réhabilitation des routes de désenclavement des bassins cotonniers dans la région de l’Adamaoua, des aménagements au profit de l’Université de Ngaoundéré, la construction des infrastructures socioéconomiques pour les femmes et les jeunes dans les départements de la Vina, du Faro, du Mayo-Rey et de la Bénoué, l’appui à la mise en œuvre du Plan de Gestion Biodiversité à travers une convention d’assistance technique avec l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et la construction et l’équipement de deux centres de collectes et de commercialisation au profit des jeunes et des femmes entre autres.
La seconde composante du projet est liée au renforcement des performances opérationnelles des acteurs du sous-secteur routiers avec en prime, l’élaboration d’un catalogue de dimensionnement des structures de chaussées résilientes face aux effets du changement climatique au Cameroun, l’évaluation technique institutionnelle et du modèle financier LABOGENIE ainsi que du cadre règlementaire d’exercice des missions géotechniques au Cameroun, l’audit technique, organisationnel et du patrimoine du MATGENIE, l’acquisition pour le compte du Ministère des Transports, des radars embarqués pour le contrôle de la vitesse, la mise en place d’un système d’information géographique sur la sécurité routière, la formation des populations riveraines aux gestes de premiers secours, la construction et l’équipement de deux stations météorologique à Gamba et à l’entrée de la ville de Garoua et l’appui à l’émergence d’un secteur privé compétitif entre autres. La troisième composante du projet concerne la gestion du projet et la mise en œuvre du plan d’action à la réinstallation des riverains, prenant en compte les indemnisations.
Source : celcom Mintp