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Mon édito 8 Mars : encore des dépenses farfelues !

Par Nestor DJIATOU

Depuis samedi dernier, le Cameroun est engagé dans une semaine d’activités liées à la célébration le 08 Mars prochain, de la journée internationale de la Femme, dont l’intensité est inversement disproportionnelle aux exigences de résilience de la vie nationale. Ateliers, colloques et autres activités sportives, toutes aux relents « gombotiques », sont au menu des manifestations dédiées. Depuis la fin de la semaine dernière, dans la pléthore d’institutions constitutionnalisées ou non de l’Etat, de la présidence de la république à la Conac en passant par le Sénat, l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel, le Conseil  économique et social, la Commission nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme et autres ; dans la trentaine de départements ministériels que compte le Cameroun , les administrations publiques et leurs excroissances dans les régions, les départements et les arrondissements ; dans les 360 communes et la dizaine de collectivités territoriales décentralisées à caractère spécial ; dans la centaines de sociétés à capitaux publics ; dans les universités d’Etat, bref dans tous les maillons de la chaîne de l’administration publique, l’heure est à la distribution des pagnes du 08 mars. Une tradition devenue séculaire depuis une vingtaine d’années en république du Cameroun, où cette journée est célébrée avec faste, solennité et les dépenses qui vont avec… A combien s’élève le coût total de ces pagnes, gracieusement distribués aux « récipiendaires » et autres affidés des gestionnaire de crédits, dont l’utilité n’est reconnue que le temps d’une journée de célébration, et qui, de l’avis même des femmes, serviront de tenues de cuisine une semaine plus tard ? Question de conscience ! Lorsqu’on sait que sur le marché intérieur l’unité est vendue contre 15 000 Fcfa, il faut évaluer à plusieurs milliards de Fcfa le montant global de ces pagnes du 08 mars. Une véritable aberration pour un Etat sous-programme économiques contraignant avec les institutions financières internationales, tant on cherche sans trouver, le véritable impact de cette célébration grandiloquente sur le statut réel de la femme camerounaise. A cette enveloppe faramineuse, il faudra ajouter des dépenses additionnelles des activités satellitaires organisées toute la semaine en cours, et auxquelles s’adonnent à cœur joie, les responsables désignés pour les piloter dans les administrations publiques. Les mannes du 08 mars !
On est là pleins les pieds dans la gabegie institutionnalisée, dans un Etat qui tire le diable par la queue, et où le discours officiel appelle à la résilience tous azimuts des citoyens. Une résilience qui contraste avec des dépenses de prestige, les esprits retors diront des dépenses inutiles. Pour un début d’exercice budgétaire poussif, l’Etat ne cesse de lever le curseur des dépenses inopportunes. A l’exception que quelques administrations, la valse des cérémonies de présentation des vœux dans les administrations publiques s’est poursuivie jusqu’au dernier jour du mois de février éclipsé. Une autre occasion budgétivore qui laisse transpirer la gloutonnerie des camerounais, adeptes des agapes gratuites, sous financement étatique, parfois sur fond de gaspillage. L’opportunité rêvée de manger et boire jusqu’à la lie, au point de réserver des parts aux membres de la famille restés à la maison, voire aux chiens et chats membres eux aussi des maisonnées. Des exemples de ces dépenses

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