En mission à Yaoundé au Cameroun, du 27 au 29 novembre 2024, une délégation de l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale s’est satisfaite des résultats remarquables du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café.
Validation des objectifs et résultats de la mission ; bonne compréhension du fonctionnement des guichets du FODECC avec emphase sur la gestion de l’information géographique ; vérification indépendante. Telles sont, entre autres, les articulations de la mission de l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI), effectuée à Yaoundé au Cameroun, du 27 au 29 novembre 2024. C’était précisément au Fonds de Développement des Filières Cacao et Café (FODECC), administré par Samuel Donatien Nengue.
La réduction des émissions provenant du déboisement et de la dégradation des forêts étant une préoccupation majeure, le FODECC œuvre depuis quelques années pour une transition agroécologique. Objectif en droite ligne du CAFI, qui est une collaboration entre le PNUD, la FAO, la Banque Mondiale, 06 pays d’Afrique centrale et une coalition de donateurs dont le Royaume Uni, le Royaume de Norvège, la France, l’Allemagne.
Elle aide à mettre en œuvre des réformes et renforce les investissements pour relever les défis tels que la pauvreté, l’insécurité alimentaire et le changement climatique qui exercent une pression sur la forêt tropicale. Il est donc clair que la mission du CAFI est pleine d’enjeux pour le Cameroun en général et le FODECC en particulier, structure dont l’épanouissement des producteurs du cacao et café est devenu un leitmotiv. Vue sous cet angle, elle est à prendre au sérieux.
« On est là pour comprendre davantage comment fonctionne le FODECC; comprendre davantage la base de données qui sont dans ses opérations et identifier les opportunités pour renforcer ce système là, mais aussi pour l’intégrer à la base des données régionales que le CAFI est en train de développer pour le payement pour services environnementaux », a indiqué Bruno Hugel, Conseiller technique senior au Secrétariat du CAFI, basé à Genève, avant de préciser que ce travail technique va permettre à long terme d’intégrer la programmation de l’appui du CAFI au FODECC.
Actions clés
A travers cette mission, le CAFI a identifié une série de mesures de l’économie camerounaise, qui permettent de favoriser son développement durable. A terme, il sera question de la soutenir à l’utilisation d’outils de pointe à travers des solutions de cloud-computing et des outils open-source en libre accès pour cartographier les perturbations forestières et quantifier les moteurs directs de déforestation et dégradation.
Satisfecit
« Nous sommes très intéressés par tout le montage, le mécanisme que le FODECC a mis en place dans ce cadre là, sa base de performances.
L’objectif, c’est de présenter à nos bailleurs de fonds ce mécanisme », a fait savoir Bruno Guay, Conseiller technique au Secrétariat de CAFI.
« Je travaille avec le FODECC, pour la mise en place du Guichet-producteur. Nous continuons à le développer avec de nouveaux financements, de nouveaux partenaires comme le CAFI.
Chaque année, on va s’investir à satisfaire au moins 300 mille producteurs aujourd’hui demandeurs d’appuis financiers, pour développer les filières cacao et café du Cameroun », a informé Jean Marie Noiraud, Consultant.
« Nous avons été très heureux de constater que le FODECC est tout à fait disposé à se soumettre à des vérifications indépendantes; que cette structure est très intéressée à participer aux programmes de recherches scientifiques.
Nous sommes très contents de travailler avec le FODECC », s’est félicité Bruno Hugel.
Bertrand TJANI