Mbalmayo, nom d’un Notable de cette localité Mbala Meyo, chef-lieu du département du Nyong et So’o dans la Région du Centre et située à une cinquantaine de kilomètres au Sud de Yaoundé. Ville carrefour pour se rendre au Sud Cameroun vers Ebolowa et Sangmelima, c’est également la route pour se rendre au Gabon et en Guinée équatoriale.
Cette ville est marquée par l’omniprésence du fleuve aux eaux noires: le Nyong. C’est d’ailleurs ce fleuve qui est à l’origine de la création de cette ville en 1926 grâce à son rocher « VIMLI » qui le divise presqu’en deux.
Mbalmayo, c’est la réserve d’eau de Yaoundé avec son usine de traitement des eaux sur le fleuve Nyong d’Akomnyada. C’est également son célèbre hôpital chinois, ses nombreuses usines de transformation du bois et ses nombreuses richesses culturelles aux quels vient s’ajouter ce centre de formation pour la production du poisson.
L’aquaculture sous la
forme de pisciculture a été introduite au Cameroun en 1948. Dès lors, le pays a
souscrit à plusieurs projets bilatéraux et à des interventions multiformes dans
le domaine pour amener la population à adopter cette nouvelle forme de culture.
Elle s’est fait de façon timide avec une production modeste.
Devant la baisse constante des productions nationales des pêches de capture et
l’importance croissante des quantités de poissons congelés pour combler le
déficit, le pays s’est résolu à relancer l’aquaculture pour satisfaire une
demande élevée suite à une démographie galopante et réduire la sortie massive
de devises. C’est ainsi que ce secteur est devenu une priorité pour le
gouvernement qui vient d’élaborer un cadre stratégique pour un développement durable
de l’aquaculture.
Le gouvernement a progressivement mis en place 22 centres d’alevinage qui sont des structures de vulgarisation. On dénombre aujourd’hui environ 15 000 étangs produisant 330 tonnes d’une valeur de 2 268 millions de FCFA (4,71 milions US$) durant la campagne agricole de 2003, avec un rendement moyen de 400 kg/ha.
La pisciculture occupe près de 10 000 paysans qui la pratiquent à temps
partiel. Ils ont un niveau d’éducation primaire et secondaire; certains sont
formés dans les écoles d’agriculture ainsi que dans l’Ecole des eaux et forêts
de Mbalmayo.
En vue d’augmenter la production et réduire les risques d’importation du poisson au Cameroun, le MINEPIA, marge de prédictibilité aux intérêts nationaux s’est formé un centre de formation adéquat. C’est ainsi que à travers une concertation nationale constitutives des apprenants, d’éleveurs, producteurs et acteurs de la filière poisson se sont réunis autour d’une table le mois de mai dernier afin de prendre des mesures nécessaires pour accroitre cette activité au Cameroun pouvant ainsi contribuer à une augmentation durable de l’offre nationale en poisson.