C’est la substance de la concertation tenue, le 15 avril dernier à Yaoundé, entre le directeur d’Electricity Developpment Corporation et le ministre des Pêches, de l’Elevage et des Industries animales.
Booster la production du poisson est l’objectif visé par le gouvernement camerounais entre 2025 et 2030. Le 15 avril 2021, le directeur Electricity Developpment (Edc) Corporation et le ministre des Pêches, de l’Elevage et des Industries animales (Minepia) ont échangé dans le souci de mieux murir le projet. En effet, il est question de faire du barrage de Lom-Pangar, situé dans la région de l’Est du Cameroun, un site de production abondante du poisson. L’objectif de cette réunion était de déterminer le rôle et l’apport de chacun dans la matérialisation du projet. Pour ce faire, l’entreprise Electricity Developpment Corporation, qui a réalisé le barrage hydroélectrique de Lom-Pangar, va mettre son expertise en aménageant les zones de production du poisson. Théodore Nsangou, directeur général de l’entreprise, se réjouit de cette initiative «d’autant plus que nous sommes en train d’accélérer l’électrification de toute la zone de l’Est à partir de l’usine de Lom-Pangar», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le ministère des Pêches, de l’Elevage et des Industries animales, pour sa part, compte apporter son expertise dans la formation des aquaculteurs et la disposition des intrants. Il faut dire que la restructuration de la pêche et de la promotion de l’aquaculture font partie intégrante des missions de ce ministère. Il a d’ailleurs lancé en 2019, un avis de sollicitation à manifestation d’intérêt pour la pré-qualification des opérateurs nationaux et étrangers désireux d’investir dans l’aquaculture au Cameroun. La demande nationale en produits halieutiques au Cameroun est estimée à plus de 500 mille tonnes par an. Mais, la production actuelle n’est que de 335 mille tonnes. De l’aquaculture, il est attendu une production de 100 mille tonnes annuellement d’ici 2030. Selon les données recueillies auprès du Minepia, au cours des dix premiers mois de l’année 2019, les estimations des productions halieutiques au Cameroun étaient d’environ 289 764 tonnes. Dans le détail, on enregistre 271 317 tonnes de poissons pour la pêche artisanale, 11 370 tonnes de poissons pour la pêche industrielle et 7 077 tonnes de poissons pour l’aquaculture. Il est bon de rappeler que l’industrie de la pêche constitue la source de protéines animales la plus importante dans l’alimentation de la population camerounaise.
Ernesthine BIKOLA