Contrairement aux informations relayées sur les réseaux sociaux, le magistrat qui assurait l’intérim à la fonction de Procureur près le Tribunal de Première instance de Douala-Bonanjo, est victime de sa jeunesse et de la convoitise de l’important poste qu’il occupe depuis de trois ans.
Aussitôt remplacé par un autre intérimaire, il a été déployé pour renforcement numérique au Parquet général du Littoral et devient Attaché n°1 auprès du Procureur général. Alors que certaines publications évoquent une histoire de 100 millions dans un voice, des sources crédibles révèlent qu’il s’agit d’une histoire montée de toutes pièces par des laboratoires de l’ombre pour le déstabiliser et laisser croire que les jeunes ne sont pas dignes de confiance.
En effet, le Magistrat Jean Simplice Eboko a assuré depuis plus de trois ans l’intérim en qualité de Procureur de la république près le Tribunal de Première instance de Douala-Bonanjo. Durant cette période, renseigne-t-on, le jeune magistrat n’a fait l’objet d’aucune interpellation, d’aucune demande d’explications, et d’aucun blâme. Au contraire, il a réussi à tenir avec brio cette fonction et assuré ses missions.
Il s’agit d’un jeune magistrat parti de Bangangté et arrivé à Douala comme substitut n°1 du Procureur de la République au Tribunal de Première instance de Douala-Bonanjo. Sa désignation comme intérimaire du procureur était inédit au vu de son âge, son grade et l’importance du poste. Car, faut il le rappeller, le Parquet de Bonanjo est pratiquement le plus important de la zone Cemac. En trois ans, il n’y a eu aucun bruit autour de la gestion des affaires et des procédures gérées par le magistrat Eboko, alors que l’on a régulièrement décrié les violations de procédures et l’injustice dans plusieurs juridictions. Au regard de sa jeunesse et du travail abattu, estiment certains, Jean Simplice Eboko méritait une lettre de félicitations ou d’encouragement de sa hiérarchie, car il était le plus jeune procureur au Cameroun à un aussi important poste pendant plus de trois ans sans aucun couac.
Témoignages
Les témoignages de ses camarades et collègues révèlent que par son humilité et surtout sa loyauté, il est resté à l’écoute et à l’école des aînés. «Ce poste était convoité par de très haut magistrats et il aura fallu fabriquer une fausse histoire pour le déstabiliser», révèle une source.
Jean Simplice Eboko a réussi à demontrer que les jeunes peuvent tenir des juridictions aussi importantes… C’est cet espoir qui est aujourd’hui brisé. L’on veut laisser croire que les jeunes ne méritent pas la confiance.
À la suite d’une accusation jugée attaquable, renseigne-t-on davantage, il sera remplacé par un autre Intérimaire, croit-on, dans le seul but de satisfaire quelques proches. Ensuite, il va redéployer le Magistrat Eboko comme Attaché au Parquet général.
Comment comprendre qu’un magistrat accusé pour une affaire de corruption à hauteur de centaine de millions devienne plutôt le principal conseiller du Procureur général ? S’interrogent des esprits vifs. Il y a lieu de penser que ce jeune ne serait qu’une victime expiatoire.
Derboise KACK