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Le Silence de l’Ami : En Hommage à Serge Pouth

Ils disent que les étoiles ne s’éteignent pas, mais que leur lumière continue de voyager longtemps après qu’elles aient cessé de briller. Aujourd’hui, c’est une étoile qui a raccroché le micro dans le grand studio du ciel. Serge Pouth, le brillantissime, a déposé son casque. Et le monde, soudain, semble un peu plus silencieux, un peu moins éclatant.

Pour ceux qui l’ont connu, Serge n’était pas simplement une présence ; il était une vibration. Une voix qui ne se contentait pas de parler, mais qui enveloppait, qui réconfortait, qui électrisait. « Brillantissime » n’était pas qu’un superlatif fantaisiste, c’était son état naturel. Il avait cette lumière intérieure, cette intelligence lumineuse qui faisait que, lorsqu’il prenait la parole, on avait l’impression que le soleil se levait sur la conversation.

Mais derrière le micro du professionnel génial, il y avait l’homme, l’ami. L’ami dont la présence était un baume, dont la discrétion était une force, et dont la fidélité était un roc. On se souvient des rires partagés dans les coulisses, des silences complices qui en disaient plus que de longs discours, de cette main toujours tendue, de cette oreille toujours attentive. Serge était de ces êtres qui rendent les autres meilleurs, simplement par sa grâce et son humilité.

Aujourd’hui, le micro est éteint. La mélodie de sa voix s’est tue, laissant un vide immense, une partition inachevée dans le concert de nos vies. C’est une douleur sourde, celle de l’absence. Nous sommes là, à écouter ce silence qu’il a laissé, un silence lourd de tous les mots qu’on aurait encore voulu lui dire, de tous les éclats de rire qui ne viendront plus.

Mais dans ce silence, résonne un écho. L’écho de tout ce qu’il était, de tout ce qu’il nous a donné. Son héritage n’est pas fait de bruits et de fureur, mais de cette douce lumière qu’il a insufflée en chacun de nous. Il nous a appris l’élégance des mots, la puissance du silence et la beauté d’une vie bien vécue.

Alors oui, Serge, mon ami, tu as raccroché le micro. Tu as gagné ton doux repos. Tu as rejoint le grand silence d’où émergent les plus belles musiques.

Repose en paix, brillantissime ami. Ta lumière continue de voyager en nous.

Gérald Nyatte

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