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Journée mondiale de l’alimentation 2024 : l’heure de passer à l’action pour une alimentation durable

C’est l’esplanade du Musée National qui a accueilli la solennité de cette journée au Cameroun. Elle était présidée par le Ministre des Pêches et des Industries Animales, Dr Taiga, aui était accompagné pour la circonstance de ses homologues du Minproff, du Minculture, du Minefop et des représentants du Minader et autres administrations.

La Journée mondiale de l’alimentation, célébrée chaque année le 16 octobre, est un événement d’envergure internationale qui met en lumière l’importance de l’alimentation pour tous. Au Cameroun, cette journée revêt une importance particulière en raison des défis spécifiques liés à la sécurité alimentaire et à la nutrition. « Droit aux aliments, au service d’une vie et d’un avenir meilleurs. Ne laisser personne de côté ». C’est ce thème qui a été retenu pour cette 44e édition. Ce thème signifie que la nourriture doit être suffisante, disponible et accessible à tous. Malheureusement, jusqu’à 733 millions de personnes sont confrontées à la faim dans le monde en raison de conflits, de chocs climatiques répétés et de ralentissements économiques.

Au Cameroun, comme dans d’autres pays, la Journée mondiale de l’alimentation est l’occasion de réfléchir aux défis alimentaires et de trouver des solutions pour améliorer la sécurité alimentaire. Dans son allocution, le Ministre des Pêches et des Industries Animales, Dr Taiga l’a réitéré. « Les défis de cette 44e édition, sont des défis permanent, de s’assurer que la population mange a sa faim. Le droit à l’alimentation est un enjeu mondial impliquant la disponibilité et l’accessibilité de nourriture de qualité pour tous. Le gouvernement s’accorde avec tous ses partenaires, la société civile, la communauté des producteurs, pour garantir une alimentation permanente ». « Le choix de ce thème permet de mettre en lumière les défis particuliers auxquels le Cameroun est confronté en matière d’alimentation, tels que la malnutrition, l’insécurité alimentaire dans certaines régions l’Etat », a poursuivi le Minepia.

Selon le représentant de la Fao, le droit à l’alimentation est un enjeu mondial impliquant la disponibilité et l’accessibilité de nourriture de qualité pour tous. Ce droit est un droit économique, social et culturel qui va au-delà de l’agriculture, nécessitant des politiques qui garantissent à chacun les moyens de se nourrir convenablement. Il salue par ailleurs toutes les initiatives du gouvernement et relève que le thème de cette année a été largement développé au sein de la Fao. « Le stand de la Fao s’est intéressé aux élèves afin de leurs apprendre qu’ils devraient prendre conscience qu’une bonne alimentation doit être variée, saine et durable. Car, ils doivent intégrer ses notions, et savoir que manger à sa faim n’est pas seulement un slogan, mais qu’il faut bien manger et à sa faim », a-t-il déclaré. Aussi, il a rappelé la volonté de la Fao reste à accompagner le gouvernement dans toutes ses initiatives.

La sécurité alimentaire est un défi complexe qui nécessite une approche multisectorielle et coordonnée pour garantir l’accès à une alimentation saine et nutritive pour tous les Camerounais. Il faut dire que, l’esplanade du Musée national, en une journée a été transformée en véritable espace d’échanges et de sensibilisation, a accueilli de nombreux acteurs : autorités administratives, représentants d’organisations internationales, agriculteurs, chercheurs et simples citoyens. Cette journée a permis de rappeler que l’alimentation n’est pas seulement un besoin physiologique, mais un droit fondamental de chaque individu. Au Cameroun, où l’insécurité alimentaire touche encore de nombreuses populations, il était important de réaffirmer l’importance de garantir à tous un accès régulier à une alimentation saine et suffisante.

Ernesthine BIKOLA

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