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Interview/Minée Eloundou Essomba : « Ces populations auront une énergie plus stable que celle que nous avons à Yaoundé… »

Le Ministre de l’Eau et de l’Energie a présidé, le 17 novembre 2023, au nom du Chef du gouvernement, la cérémonie de lancement de la troisième phase du Projet d’électrification rurale par systèmes solaires photovoltaïques.

L’objectif du Chef de l’État, Paul Biya, est de donner de l’électricité à tous les Camerounais. C’est un objectif cible de 100 % le taux d’électrification. Nous avons constaté des disparités entre les zones urbaines et les zones rurales. Si en zone urbaine, nous avons un taux qui avoisine les 90 %, en zone rurale, nous avons des taux qui sont encore faibles autour de 40 %. Il faudrait donc changer de paradigme ; il faudrait s’orienter vers les zones rurales. Mais, il y avait une question qui demeure : comment amener l’électricité dans les zones rurales avec le coût élevé de l’infrastructure de transport, parce que l’électricité, c’est la production, c’est le transport et c’est la distribution?
Pour transporter l’énergie jusqu’à Bindoumba, il faut construire une ligne de transport haute ou moyenne tension. Cela coûte excessivement cher. Le Chef de l’État a donc instruit d’explorer l’option des centrales solaires photovoltaïques. Nous avons donc opter pour le solaire, pour électrifier les villages. Il faut bien le dire aujourd’hui, c’est l’option mondiale. On se rend compte que le solaire est en train de prendre le dessus sur l’hydroélectricité. C’est pour cela que nous mettons l’accent sur ces projets qui sont la solution, pour apporter l’électricité dans les zones rurales, les zones qui sont éloignées des zones conventionnelles en leur faisant des réseaux isolés. Ici, c’est une mini-centrale solaire photovoltaïque avec tout ce qu’il y a comme infrastructures d’une unité de production et de transport d’électricité. Les panneaux seront installés, les onduleurs, les transformateurs et un réseau de distribution y compris les unités de comptages. D’ici cinq mois, tous ces ménages, environ 80 voire plus sur 200, connectés à cette centrale. Ce qui va permettre à ces ménages d’avoir l’électricité 24 h/24. Ce n’est pas seulement une production au fil du soleil, mais c’est une production qui est stockée. C’est pour cela qu’on parle de batteries et la technologie a changé, parce que nous passons au lithium. Donc, ce sont des batteries qui ont une espérance de vie beaucoup plus élevée. Avec ces batteries, c’est une autonomie de 24 h/24. Ces populations auront une énergie plus stable que celle que nous avons à Yaoundé. Les conditions de vie vont changer, les activités vont changer, les enfants auront de meilleures performances sur le plan éducatif…

Propos recueillis par Bertrand TJANI

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