C’était à l’occasion d’un atelier de renforcement des capacités qui s’est ouvert mercredi 08 décembre 2021 à Bertoua.
Une trentaine de participants a pris une part active à un atelier de renforcement des capacités des acteurs locaux de la région de l’Est portant sur l’initiative pour la transparence dans les industries extractives(Itie). Il s’agit des autorités traditionnelles ; des organisations de la société civile, des femmes leaders, des organisations des peuples autochtones, des administrations publiques ainsi que des représentants des médias.
Il était question d’outiller toutes ces personnalités sur les questions relatives à l’Itie. Le conclave s’inscrit en droite ligne « du renforcement de l’engagement des Osc dans l’initiative pour la transparence dans les industries extractives au Cameroun ». Une initiative financée par le haut-commissariat de la grande Bretagne au Cameroun et mise en musique par le Centre pour l’environnement et le développement(Ced). A terme, le projet vise à améliorer la participation des Organisations de société civile(Osc) sur l’ensemble du territoire sur la mise en œuvre de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives.
Dans son allocution d’ouverture, le secrétaire général des services du gouverneur de la région de l’Est, Théophile Nguia Beina, représentant du gouverneur lors de cette cérémonie, a reconnu l’importance de la nature multipartiste de l’Itie « il n’y a pas d’obstacles juridiques, règlementaires ou pratiques à la capacité de la société civile à s’engager dans l’Itie, ni à sa capacité à opérer, communiquer et coopérer librement avec la population au sens large sur des questions d’extraction ou le contrôle de la gestion des finances publiques », a- t-il soutenu.
La session qui s’est ouverte le 08 novembre dernier se veut à la fois une session de formation et une réunion de réflexion, qui permettra aux acteurs locaux (autorités traditionnelles, femmes leaders, représentants des communautés autochtones et Osc) d’évaluer leur participation au processus de l’Itie, et de faire des recommandations pour améliorer la transparence et la bonne gouvernance dans le secteur extractif, ainsi que sa contribution au développement local. Dans sa prise de parole M. Gerald Afadari, senior political and programmes manager du haut- commissariat de Grande-Bretagne au Cameroun a salué l’organisation de cette session, qui selon lui « répond à la nécessité de renforcer la participation pleine, effective et active de la société civile et des communautés locales dans la gestion des ressources naturelles. Avec l’engagement du Royaume uni à accompagner la gouvernance soutenue par une société civile forte et des institutions ouvertes et responsables, la transparence dans la publication des revenus générés par les industries extractives devrait être accompagnée par la gestion durable des terres, la protection de l’environnement et la préservation des moyens de subsistance des communautés, en particulier des groupes autochtones ».
Samuel Nguiffo, le secrétaire général du Centre pour l’environnement et le développement (Ced) a indiqué fort opportunément que « compte tenu de l’énorme potentiel de la région de l’Est, le renforcement des capacités des acteurs locaux à s’engager dans le suivi du secteur extractif est un défi que nous sommes heureux de relever, avec le soutien de tous nos partenaires, y compris les communautés locales.
Ledit atelier sera suivi des séances de sensibilisation dans certains villages de la région de l’Est où se trouvent des exploitations aurifères. En rappel, le Cameroun est membre de l’Itie depuis 2005, et a publié un total de quatorze rapports. Le dernier rapport en date, est celui de 2019 qui a été publié en novembre 2021.
Emmanuel MVELE