Il a été surpris arborant l’attirail complet d’un soldat de ce corps d’élite à Douala le 03 février dernier, pourtant il n’en fait pas partie.
Le nommé Sila Charley qui usurpait le titre d’élément du Bataillon d’intervention rapide (Bir) médite actuellement sur son sort dans une cellule de la compagnie de gendarmerie de Douala 2ème en attendant éventuellement le début de son procès. Interrogé par les éléments de la même compagnie de gendarmerie lors de son interpellation, il affirmait qu’il est un sergent chef en service au Bir, zone Douala, ce qui après investigation s’est révélée faux.
Dans la suite de son interrogatoire, il lui été posé la question de savoir s’il est effectivement un élément du Bir. En réponse, Sila Charley a admis finalement qu’ « il n’est pas militaire ». Néanmoins, il refuse d’apporter d’autres réponses qui permettront aux enquêteurs d’avancer dans l’affaire à savoir « Comment il a fait pour entrer en possession de la tenue, des godasses, de l’arme… vous avez fait comment pour avoir cette tenue, parce qu’elle appartient uniquement au Bir, vous les avez eu par canal ? Pendant combien de temps portez-vous cette tenue » ? Sans vouloir s’étendre outre mesure, le mis en cause s’est contenté de dire que « j’ai seulement pris pour porter ». Une réponse assez évasive, dans la mesure où il n’est pas facile à un civile d’entrer en possession des outils de travail d’un élément du Bir.
De quoi remettre au goût du jour la question du port des insignes militaires qui portent souvent à confusion sur la véritable identité de leurs détenteurs. Des témoignages font état de ce que certains individus à la moralité douteuse arborent très souvent des tenues militaires pour commettre des forfaits de toutes sortes. D’où l’urgence d’appliquer la loi qui régit le port illégal de la tenue militaire sur les contrevenants.
Rappelons à juste titre que le port de la tenue militaire est régi par la loi N°82-19 adoptée par l’Assemblée nationale du Cameroun et promulguée le 26 novembre 1982 par le Président de la République. Des sanctions sont également prévues pour ceux qui s’avisent à outrepasser cette loi. « Est puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amande de 50 000 FCFA ou de l’une des peines, celui qui vend, confectionne, achète, distribue, porte ou détient des effets ou insignes militaires ».
Emmanuel MVELE