Le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè et le Directeur général de Camtrack, Hilaire Tinen, ont signé, le 18 février 2022, en présence du Ministre délégué auprès du Mint, Zakariaou Njoya, du Directeur général de Mtn Cameroun, Stephen Blewett, le contrat relatif au projet de gestion et suivi centralisés du transport interurbain de personnes.
Le Ministre des Transports (Mint), Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè et le Directeur général de Camtrack, Hilaire Tinen, ont signé, le 18 février 2022, en présence du Ministre délégué auprès du Mint, Zakariaou Njoya, du Directeur général de Mtn Cameroun, Stephen Blewett, le contrat relatif au projet de gestion et suivi centralisés du transport interurbain de personnes. Il faut rappeler qu’avant la signature de ce contrat, le Mint avait lancé, le 27 septembre 2021, la phase pilote du projet dont les résultats avaient été restitués, le 16 décembre 2021. Il s’agit de la solution ym@nedriver, un système de surveillance qui s’appuie sur le contrôle des paramètres biométriques des chauffeurs, le suivi des véhicules interurbains par la géolocalisation, la surveillance de l’environnement extérieur et intérieur du véhicule à l’aide des caméras intelligentes embarquées en vue d’effectuer des contrôles au-delà du véhicule équipé de ce dispositif.
Un système intelligent pour sauver des vies
Dans le communiqué, le Ministre des Transports porte à la connaissance de l’opinion publique que, le 04 février 2022 à 12 heures 30 minutes, un accident de la circulation routière, ayant causé plusieurs blessés graves et impliquant le bus immatriculé Lt 296 Jk, de la compagnie de transport interurbain de personnes, « Général Express voyage », est survenu sur la route nationale n°3, dans la localité de Boumnyebel. Aussitôt informé, indique le communiqué, le Ministre Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè a prescrit l’exploitation immédiate des vidéos issues des équipements intelligents de surveillance installés dans ledit bus pour déterminer les causes réelles de cet accident.
Ces vidéos révèlent que le conducteur du bus roulant à vive allure (103 Km/h), sans observer la distance de sécurité requise et dans un état de somnolence, a été alerté par le système de surveillance du risque de collision imminent. Pour éviter ce heurt, il a effectué un mauvais dépassement par le côté droit, se retrouvant ainsi face à un camion semi-remorque stationné, puis a basculé hors de la chaussée, faisant plusieurs tonneaux. Visiblement sans ceinture de sécurité, ce conducteur a été éjecté de son siège et projeté vers le pare-brise du bus.
Le Ministre des Transports, sur la base des informations authentiques et fiables collectées, a décidé que le permis de conduire n° Nw-116645-10 appartenant à Eyambe Julius Sakwe, conducteur du bus, est suspendu pour une durée de 06 mois pour excès de vitesse. Aussi, félicite-t-il les compagnies de transport interurbain de personnes ayant adhéré au projet de mise en œuvre d’un système de gestion et de suivi centralisés du transport routier, les encourage à étendre à l’ensemble de leurs flottes et invite les autres à adopter ce système qui, une fois de plus, vient de contribuer à éviter un accident qui aurait causé plusieurs pertes en vies humaines. Il saisit cette circonstance pour réitérer à l’ensemble des promoteurs des compagnies de transport interurbain de personnes, aux usagers de la route, la nécessité de respecter les règles du Code de la route.
Mise en œuvre de la volonté politique
« Les accidents de circulation doivent cesser. Le véhicule doit demeurer un instrument de liberté et non un instrument de mort », dixit Paul Biya. Au ministère des Transports, tout porte à penser que le chef du département ministériel a pris la pleine mesure de l’interpellation du Président de la république du Cameroun. Car, le Ministre Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè ne lésine sur aucune voie et moyen pour résoudre l’équation du phénomène des accidents sur les routes camerounaises. C’est la raison d’être du partenariat public-privé ministère des transports-Camtrack-Mtn. Grâce à la solution encore à la phase technique, « Ymane driver », rassurent les experts, les pratiques telles que l’excès de vitesse, la conduite en état de fatigue ou d’ébriété, la surcharge des véhicules, le transport routier clandestin, la conduite sans permis de conduire, le défaut de visite technique automobile, les mauvais dépassements, les chevauchements de la ligne continue et bien d’autres, seront inscrits dans le passé des facteurs de risques d’accidents au Cameroun.
En effet, sur 400 véhicules équipés de ce dispositif dont 100 étaient des bus des compagnies de transport routier interurbain de personnes et 300 des camions de transport des produits dangereux, aucun n’a été impliqué dans un accident de la circulation routière ou du moins même pas une crevaison n’a été enregistrée durant cette phase pilote. Une preuve, selon le Ministre Ngallè Bibéhè que cette solution est efficace.
Bertrand TJANI