Mis à mal par les révélations de Football Leaks, le Paris Saint-Germain s’agite tous azimuts pour sauver la face. Les dirigeants parisiens n’excluent pas d’attaquer l’UEFA.
C’est une drôle de semaine qu’a vécu le Paris Saint-Germain. Vendredi dernier, en fin de journée, de nombreux médias européens ouvraient une deuxième saison des Football Leaks, cette fuite de documents confidentiels mettant à mal de nombreux acteurs du football européen. Le Paris SG est bien évidemment dedans et on apprenait donc que le club parisien et certains hauts dignitaires de l’Union européenne des associations de football (UEFA) dont Michel Platini (suspendu de toutes fonctions dans le football), et Gianni Infantino (aujourd’hui président de la FIFA) avaient, ensemble, réussi à frauder sur le fair-play financier.
Bien évidemment, les transferts de Neymar et Mbappé à l’été 2017 ont remis le feu aux poudres et il se pourrait que le Paris SG doive trouver 300 millions d’euros, la moitié de leur budget, l’été prochain afin d’être dans les clous du fair-play financier. Par conséquent, tout le monde y va de son petit commentaire depuis ces trois jours écoulés. Javier Tebas, le président de la Ligue de football espagnole, jamais avare de petits mots pour le club français, réclame de son côté des comptes.
«Du côté du club de la capitale, nouveau recordman du nombre de victoires d’affilée en début de saison, répond par l’intermédiaire de ses dirigeants. Si Nasser Al-Khelaïfi se montre bien discret, Jean-Claude Blanc a répondu à Mediapart et Victoriano Melero, le secrétaire général du Paris SG, fait le tour des médias pour expliquer que tout est en règle. Pourtant, la formation dirigée par Thomas Tuchel est bien dans le viseur de l’Instance de contrôle financier des clubs (ICFC), qui a rouvert une enquête récemment. Le PSG a fait appel au Tribunal arbitral du sport (TAS), ce qui empêche l’ICFC d’avancer.
Mais ce n’est pas tout, dans son édition du jour, le Journal du Dimanche donne la parole à Victoriano Melero qui menace clairement l’UEFA. « Ce n’est pas du tout notre approche (d’attaquer en justice l’UEFA, ndlr), mais si on met à mal le club et ses salariés, on n’aura pas d’autre alternative. Il y a trop de subjectivité dans ce système. Avec des vraies règles, beaucoup plus simples, on n’en serait pas là », a indiqué le dirigeant parisien. Une chose est sûre, on est qu’au début de cette affaire…