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Fonction publique camerounaise : Paul Biya peut-il faire la guerre aux fonctionnaires fantômes ?

Le ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence de la république, Ferdinand Ngoh Ngoh, sur instruction du président de la république, vient d’engager une lutte sans merci contre les fonctionnaires et agents d’Etat indélicats.

C’est le 09 mars 2021 que le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la république, Ferdinand Ngoh Ngoh, a fait savoir que « la haute attention du Président de la République a été appelée sur le problème de l’absentéisme chronique des fonctionnaires et agents de l’Etat. Certains fonctionnaires et agents de l’Etat, en position d’absence irrégulière, ne travailleraient que quelques jours par mois. »

Depuis 2005, l’ancien Premier ministre, Ephraïm Inoni, avait engagé une lutte acharnée contre l’absentéisme chronique des fonctionnaires et des agents de l’Etat. Tout comme le retard au poste de service et à l’utilisation abusive des véhicules de l’Etat. Comme une tempête dans un verre d’eau, cette opération qui avait commencé à produire des résultats encourageants s’était essoufflée, faute de suivi, mais davantage en raison des pesanteurs entretenues par certaines forces de l’ombre. Faut-il le relever, certains personnels de l’administration publique absents à leurs services recevaient ainsi des demandes d’explications et autres sanctions au détour des visites inopinées du Premier ministre. Le coup de poing du gouvernement de la république peut-il porter des fruits, cette fois-ci ? Se pose-t-on la question lancinante dans l’opinion publique. Face à cette préoccupation majeure, la plus haute hiérarchie de l’Etat a décidé, par le truchement du ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence de la république, de prescrire une réunion du Conseil supérieur de la fonction publique dédiée à l’examen de ce problème, la tenue par le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, et de façon régulière, des conseils régionaux de discipline de la fonction publique qui devront permettre de remonter des informations aux chefs de départements ministériels respectifs.

Faut-il le rappeler, les fonctionnaires et les agents de l’Etat sont régis par le décret n°2000/287 du 12 octobre 2000 modifiant et complétant le décret n° 94/199 du 07 octobre 1994 portant statut général de la fonction publique de l’Etat, qui prévoit des sanctions disciplinaires en cas d’indélicatesse. Il existe également le décret présidentiel n°93/320 portant réaménagement des horaires de travail dans les administrations publiques, qui stipulent que « la durée hebdomadaire du travail est fixée à 40 heures dans les administrations publiques et est repartie du lundi au vendredi de 7 heures 30 minutes à 15 heures 30 minutes ».

Bertrand TJANI

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