C’est le constat qui se dégage dans les villes de Douala et Yaoundé au lendemain des fêtes de fins d’année. Les déchets ménagers s’empilent dans certains coins des rues, mettant en danger les vies des populations qui vivent autour.
Les rues de la capitale politique et économique du Cameroun sont de nouveau investies d’ordures. « J’ai remarqué que tous les décembres c’est toujours comme ça », s’est exclamée une riveraine du quartier Rond-point express à Yaoundé. Plus loin sur la route qui va à la barrière (Ahala), la situation est un peu plus alarmante. Des mouches et reptiles de toute sorte sont surement au rendez-vous. Toutefois, le déploiement de la société en charge de l’hygiène et de la salubrité semble être limité au regard de la quantité gigantesque de ses tas d’ordures qui retrouvent déjà les chaussées. Dans la capitale économique, Douala, le spectacle est le même à Pk 14, Bessengue, Bépanda et autres quartiers de la ville.
Les automobilistes sont donc obligés de réduire la vitesse et de traverser avec délicatesse, deux véhicules ne pouvant plus passer au même moment. Le constat n’est pas différent après un tour au lieu-dit collège Victor Hugo. A ce niveau, le drain principal qui a été refait il y a quelques temps seulement est plein d’ordures. «A la moindre pluie, les eaux usées se retrouvent en route», déplore une autre riveraine.
Pourtant, le Cameroun est le seul pays au monde qui, dans sa société d’enlèvement d’ordures dispose d’un poste de racleurs (des agents qui font la propreté autour des bacs). A cet effet, la mauvaise gestion des ordures constitue un réel danger pour l’homme et l’environnement, note les experts. Sur le plan de la santé, la mauvaise gestion des déchets ménagers est à l’origine du problème de la santé publique, car il constitue le facteur dominant de création de nids de production des vecteurs de menace de la santé comme les moustiques, mouches, cafards, souris etc. Sur le plan environnemental la décomposition des déchets solides sous l’action de l’eau, l’air et de la température provoque des dangers immédiats ou lointains incalculables sur l’environnement de l’homme. Un appel à l’aide des décideurs pour une réorganisation efficace de la collecte des déchets s’impose à coup sûr dans ses métropoles du pays.
Ernesthine BIKOLA