C’était le 1er février 2022 à Poli, département du Faro, région du Nord Cameroun.
Poli, cité du vivre-ensemble harmonieux, ville historique, dont le sol et le sous-sol regorgent d’importantes ressources à la fois archéologiques, minières, écotouristiques, agropastorales et culturelle, est un trésor et une niche de richesses pour toutes les populations en général et celle de la jeunesse en particulier. Elle a accueilli le 1er février 2022 la cérémonie de lancement officiel des manifestations de la Fête de la Jeunesse 2022. La cérémonie était présidée par le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique (Minjec), Mounouna Foutsou. Le Minjec était accompagné pour cette occasion de plusieurs personnalité parmis lesquels le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe et le Gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi’i.
Le Maire de la Commune de Poli Sa Majesté Sadou Yaouba a souligné dans son mot de bienvenue l’honneur qui est fait à sa Commune en accueillant cette cérémonie dans un contexte de Coupe d’Afrique des Nations TotolEnergies 2021. Il a présenté sa Commune et laisse entendre que des 70 mille âmes qui vivent ici, 70% représente la jeunesse. Il poursuit en précisant que cette jeunesse de Poli a bénéficié de plusieurs projets gouvernementaux parmi lesquels le financement de 35 projets de jeunes à hauteur de 32 millions 600 par le PAJER-U ou encore 40 projets à plus de 18 millions par le Pts-jeunes.
Le Président Communal du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (Cnjc) Mohaman Yaouba a à la suite du maire remercié le Chef de l’État, Paul Biya pour l’encadrement de la Jeunesse et dit merci au Minjec qui a choisi Poli pour ce lancement. Il précise que c’est la première fois que la Jeunesse de cette localité entre en contact direct avec un membre du gouvernement. Il a également affirmé que les avancés dans cette encadrement des jeunes est palpable à travers par exemple la création des Cmpj, la mise en place du 1er Conseil Municipal Jeune, la formation des Médiateurs Communautaires et des Moto-taximen.
Mohaman Yaouba dit encore merci au Chef de l’Etat, leur »papa androïde » qui, par le PTS-JEUNES, va sortir les jeunes de la vulnérabilité. Il termine en appelant les jeunes à plus de civisme, au respect des institutions et de ceux qui l’incarnent et à œuvrer pour la paix.
Pour la présidente nationale du Cnjc, Fadimatou Iyawa Ousmanou, le thème de cette 56ème édition témoigne à suffisance que les jeunes sont capables de relever les défis qui s’imposent à eux. Elle a par ailleurs invité cette jeunesse à faire bon usage de tout le soutient à eux accordé par le gouvernement.
L’élite Hamidou Faniko tout en remerciant les efforts fournis par le gouvernement, a par la même occasion réclamé la construction et l’équipement de la Délégation département du Faro et des CMPJ de Poli et Beka.
Plusieurs articulations ont été perceptibles au cours de cette cérémonie. Il s’agit entre autres de la remise des attestations et des kits aux jeunes médiateurs communautaires (Mc) et conducteurs de mototaxi, de l’installation du bureau exécutif du Conseil Municipal Jeune (Cmj) de la Commune de Poli, de la présentation du rapport de la rencontre familiale entre les communautés sœurs du Nord et du Nord-ouest, notamment les Tchamba et la présentation des appuis du Pts-Jeunes, remis aux bénéficiaires du jour par la Divapj, Rhamatou Sadjo epse Moluh. Ces appuis sont constitués de motoculteurs, de motopompes, de tricycles et casque de sécurité, de tablettes, de sacs d’engrais, des mangeoires, des râteaux, des machettes, des brouettes, etc.
Il convient de rappeler que, pour ce qui est de la rencontre familiale entre les communautés sœurs du Nord et du Nord-ouest, elle s’est déroulée le 31 janvier 2022 sous la présidence du Préfet du Département du Faro. Deux exposés d’imminents historiens (université de Ngaoundere et Université de Bamenda) ont retracé la migration de la Communauté Tchamba. De ces exposés, il est ressorti qu’en dépit de l’éloignement géographique entre les Tchamba du Nord et ceux du Nord-ouest, ces communautés restent effectivement un seul peuple. Les outils de guerre exposés et les danses effectuées l’ont démontré à suffisance. A l’issue de cette rencontre, les communautés sœurs ont émises des doléances à savoir ; ils ont émis le souhait que ce genre de rencontre se renouvelle 2 fois par an, que l’Etat finance le projet de recherche sur l’histoire des Tchamba. Elles s’engagent alors à resserrer les liens, à promouvoir l’amour et la paix et s’engagent à rester indivisible avec leur diversité.
Dans son adresse à cette occasion, le ministre Mounouna Foutsou a expliqué davantage la symbolique de la célébration de la fête de la jeunesse au Cameroun. « C’est une occasion de toucher du doigt, non seulement les réalités de la vie quotidienne de cette cible afin de lui apporter la bonne information, mais également, de présenter et d’évaluer les réponses gouvernementales proposées pour résoudre leurs problèmes, notamment à travers la mise en place de plusieurs Projets et Programmes destinés à leur insertion socio-économique. Cette célébration permet également de consolider au sein des populations, le sentiment d’appartenance à un seul et indivisible pays, le Cameroun, tout en promouvant les valeurs communes que sont : la paix, la tolérance, le travail, le vivre ensemble harmonieux, la solidarité, l’unité et d’Intégration Nationale dans un environnement secoué par des crises de toutes sortes », a déclaré le Minjec
« Je voudrais demander à partir de Poli, à toute la jeunesse Camerounaise, de prendre solennellement l’engagement devant toute la République de faire du Cameroun un pays uni et indivisible », a ajouté le Ministre.
La cérémonie s’est achevée sur cette interpellation du Minjec à la jeunesse de Poli en particulier et celle du Cameroun en général.
Ernesthine BIKOLA