Les filles et fils de la communauté ethnique, originaires des départements de la Sanaga-Maritime, du Mongo, de l’Océan, du Nyong et Kellé et du Wouri ont bouclé les activités de 74e édition de cet événement culturel, le 18 décembre dernier, lesquelles ont été lancées le 12 décembre dernier. C’était sous le regard approbateur de l’un des leurs, le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè.
« Comment préserver, promouvoir et communiquer nos originalités culturelles multiformes, régulièrement diluées dans la marre des schémas et modèles importés », dixit le Président de la République, Paul Biya, dans son ouvrage « Pour le libéralisme communautaire ». Le peuple Mpo’o en général a fait sien cette préoccupation, à la faveur du Festival Mpo’o qu’il célèbre cette année, pour la 74e édition.
La cérémonie de clôture de ces activités a connu la présence effective du Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, digne fils du terroir, qui avait à ses côtés, le Ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Mounou Foutsou ainsi qu’une importante fourchette de personnalités et autres membres de l’élite locale.
Plusieurs articulations ont meublé cet événement fort courru, notamment l’exécution du chant de ralliement, les allocations, le spectacle de la lutte traditionnelle, la course de pirogues, la présentation, le tour d’honneur de Miss Cameroun 2023, princesse Marie Ngoun Issie…
Dans son allocution de circonstance, le Président de l’Actem-l’Assemblée Coutumière et Traditionnelle des Elog-Mpo’o, Sa Majesté Bernard Lissoughe Meka, s’est voulu interpellateur.
Selon le gardien de la tradition, le Festival Mpo’o est « une fenêtre que nous ouvrons annuellement sur les fondements de nos traditions pour permettre aux autres d’entrevoir les éoliennes construites autour de notre identité communautaire « . Aussi, il a relevé que » nous sommes, nous les filles et fils Mpo’o, héritiers d’une longue tradition de femmes et d’hommes courageux, entreprenants, pacifiques, volontaires et solidaires.
C’est dire que chacun de nous devrait refléter ces archétypes de notre communauté et se savoir, en conséquence, investi de l’exaltante responsabilité de les perpétuer et, au besoin, de les réinventer sans en altérer l’architecture originelle dessinée par nos Sages parents », a-t-il poursuivi, non sans décliner la mission principale de l’Actem, à savoir : s’inscrire dans la vision d’un développement aux valeurs ancestrales. Finalité, léguer aux futures générations une communauté suffisamment puissante, innovante et compétitive, capable de rivaliser et d’affronter sereinement les défis imprévisibles des temps à venir.
Bertrand TJANI
