
À la tête de la FECAFOOT, Samuel Eto’o ne signe plus des buts, mais des joueurs. Et son taux de conversion est impressionnant.

Alors que certains présidents fédéraux se contentent de réunions en visioconférence, Samuel Eto’o, lui, a choisi le terrain. Sa dernière sortie ? Un couloir de Ligue des Champions, en mission secrète pour convaincre un nouveau talent de la diaspora. On l’imagine presque sortir un maillot des Lions de sous son costume en chuchotant : « Rejoins le projet, Christian, c’est fun ! »

Depuis son arrivée, le patron n’a pas son téléphone qui sonne, il a son carnet d’adresses qui surchauffe. Bryan Mbeumo, Christopher Wooh, Frank Magri… La liste des recrues s’allonge comme une série de victoire dans sa carrière de joueur. Sa technique est imparable : il approche les binationaux, les regarde dans les yeux et leur parle non pas en manager, mais en légende. Qui pourrait résister à Eto’o quand il évoque la fierté, le maillot et un avenir brillant ?

Ce n’est plus de la diplomatie, c’est du charisme à l’état pur. Tandis que d’autres envoient des emails, lui, il envoie des ondes positives et des promesses de grandeur. Le résultat ? Le Cameroun redevient un sujet qui s’impose dans les couloirs des stades européens.
Silencieusement, patiemment, le bâtisseur pose les fondations d’une nouvelle génération de Lions. Et si l’équipe nationale retrouve son rugissement, on saura à qui dire merci.
Gérald Nyatte