La sentence du Tas invalidant le processus électoral de la Fécafoot est loin de faire l’unanimité et exacerbe les divisions au sein du mouvement footballistique camerounais.
Alors qu’on était encore à la guerre entre la Fifa- Fédération camerounaise de football et la Lfpc-ligue de football professionnel du Cameroun qui ne trouve pas son épilogue, que le Tribunal arbitral du sport prenait une sentence invalidant l’élection du comité exécutif de la Fécafoot. Cette sentence qui tombait comme un coup de couperet au soir du 15 janvier 2021, un jour avant le début du Chan, est venue mettre de la confusion dans une situation déjà bien complexe que celle de la gestion du football camerounais.
En effet, il faut le reconnaître, depuis l’embastillement du dernier président légal de la Fécafoot, Iya Mohammed pour ne pas le nommer la Fécafoot n’a cessé de connaitre une situation tumultueuse. Et ce, malgré les deux comités de normalisations qui ont entretenu le flou dans la gestion du football qui est souvent remis en cause à travers les multiples sentences du Tas. La Fédération camerounaise de football, de l’avis de certains observateurs, serait en proie à une malédiction dans la mesure où on ne comprend pas que pour une histoire de toilettage des textes juridiques qui encadrent le processus électoral qu’on retombe toujours à la case départ. Des analystes pensent que cette situation d’éternel recommencement qui a coure actuellement à la Fécafoot sur fond de batailles épiques serait entretenue par des personnes tapies dans l’ombre qui ne veulent pas voir le football camerounais émerger réellement.
En plus, le jeu trouble de la Fifa de laisser l’équipe actuelle de la Fécafoot organisée les élections est loin de faire l’unanimité. Des voix s’élèvent pour appeler au départ de l’équipe à Seydou Mbombo Njoya qui est frappée d’illégitimité. Dans ce sillage s’inscrit Abdouraman Baba Ahmadou qui estime avec plusieurs autres que si l’équipe actuelle conduit le processus électoral au sein de la Fécafoot il sera une fois encore invalidé. De toute évidence, la sérénité est loin de revenir à la fédération camerounaise de football eût égard à cette abondance actualité faite de rebondissements, d’intrigues, de coup bas.
Vivement, que les autorités compétentes trouvent une solution afin de permettre au football camerounais d’avoir des dirigeants légaux et légitimes qui peuvent aider le football camerounais à se relever de son agonie due aux égos surdimensionnés de ses dirigeants.
Emmanuel MVELE