Ferdinand N., invité dans un quartier de la cité capitale du Cameroun par sa secrétaire de direction à son domicile pour fêter son jour de naissance, s’est retrouvé contre toute attente en tenue d’Adam face à son épouse et ses enfants. Coup de tonnerre !
27 février 1972, est venu au monde Ferdinand N. Ce fût dans une localité située à quelques encablures de Yaoundé. Comme il est d’usage, Catherine B., secrétaire de direction, a bien voulu faire plaisir à son patron en organisant la célébration de ce moment de joie. Selon une source digne de foi, la collaboratrice attentionnée va ainsi inviter Ferdinand à déguster le gâteau apprêté à l’occasion à son domicile dans un quartier de la capitale du Cameroun. Offre que n’osera pas décliner l’élu du jour. Surtout que depuis le levé du jour, apprend-on de la même indiscrétion, ni son épouse, ni ses enfants, encore moins les autres collaborateurs de l’entreprise ne lui auront souhaité joyeux anniversaire ainsi qu’il est de coutume.
Ce jour-là, rapporte la source, l’invitation à la dégustation du gâteau aux chandelles sera précédée d’un détour bien arrosé d’alcool dans un débit de boisson. Sur le chemin de la maison hôte, confie davantage la source, Ferdinand, frappé par cet élan inhabituel de sympathie et d’attention, croit plutôt que sa secrétaire a un faible pour lui. Que nenni ! C’était sans compter avec la manigance du siècle orchestrée avec son épouse. Une fois au domicile, révèle la même source, la secrétaire dévouée va demander à son patron de s’installer au salon, le temps pour elle d’apprêter la surprise annoncée. Elle va se diriger vers sa chambre où l’attendent depuis l’épouse et ses enfants. Confortablement assis, ajoute la source, Ferdinand pense que sa collaboratrice est allée prendre une douche, avant de revenir s’envoyer en l’air. Il attend sa dulcinée d’un jour. Et paff ! La porte de la chambre s’ouvre. « Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire chéri ! Joyeux anniversaire papa !!! », tel est le chant d’allégresse que fredonnent les membres de la famille de l’infortunée sortant de la pièce. Coup de tonnerre ! L’homme en érection maximale est nu comme un ver de terre. Catastrophe ! Les enfants, contre toute attente, découvrent la nudité de leur père. Tout comme la pauvre secrétaire qui n’aura pas su qu’elle aura été piégée par l’épouse manœuvrière, qui tenait à savoir si son époux sortait avec elle.
Depuis lors, l’ambiance familiale est infernale. L’infortuné, en proie à un accident vasculaire cérébral, nourrit le projet de suicide, seul moyen pour lui de mettre un terme à la souffrance psychotique qu’il endure. Entre-temps, c’est le divorce qu’agite l’épouse comme une épée de Damoclès. Entre la trahison manquée de l’homme et la réalité vécue en directe, il n’y a que la providence pour trancher qu’il n’existe aucune histoire de fesses entre les deux tourtereaux malheureux. Voilà comment la célébration d’un anniversaire risque de faire voler toute une famille en éclats. Avis donc aux âmes manipulatrices ! Le diable ne dort jamais.
Bertrand TJANI
