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Evaluation des besoins et contraintes du secteur privé dans le développement durable: cas du Cameroun


Dans l’optique de faciliter la mise en relation entre les innovateurs technologiques et environnementaux et le secteur privé, maillon important de création de richesses, d’emplois et d’innovation au Cameroun, le Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun a organisé, ce jeudi 1er août 2024 à l’hôtel Mansel à Yaoundé, l’atelier de présentation de deux études sur les besoins, capacités et contraintes du secteur privé dans le développement durable avec un focus sur le marché de l’emploi au Cameroun et en République Démocratique du Congo.


L’opération de collecte des données de l’étude sur les Besoins, Capacités et Contraintes du secteur privé pour le développement durable avec focus sur le marché de l’emploi : cas du Cameroun s’est effectuée dans six régions du pays à savoir l’Extrême-Nord, le Nord, le Centre, le Littoral, l’Ouest et le Sud-Ouest. Il convient de souligner que la collecte des données dans ces six régions sur dix que compte le Cameroun résultait d’un choix raisonné. Ce choix s’appuyait notamment sur l’annuaire statistique 2021 du ministère en charges des petites et moyennes entreprises au Cameroun. Et les six régions retenues sont celles qui présentaient une masse considérable des unités d’observations. À cet effet, l’objectif visé était de collecter les informations auprès de 400 structures réparties comme suit : 150 Petites et Moyennes Entreprises ; 150 Start-up ; et 100 Administrations et Institutions.

Mais, selon la présentation du rapport faite par le Dr Albert Zeh, expert en suivi et évaluation au Camercap-Parc, il ressort que, les données ont été collectées sur seulement 347 unités statistiques sur les 400 prévues. Aussi, on retient de cette présentation que des appuis aux innovations technologiques et environnementales, au niveau des start-up 42,86% ont reçu un appui financier et 54,60% des Pme ont reçu un appui technique. Au niveau du classement des sources d’accompagnement, 54,44% des Start-up fonctionnent sous fond propre et au niveau des Pme c’est beaucoup plus l’Etat et les Ong qui financent environ 58% de ses Pme. En ce qui concerne l’employabilité, il existe toujours une répartition inégalitaire entre les hommes et les femmes dans le cadre des Pme et des start-up, mais la tendance va en s’améliorant. S’agissant de la réparation par diplôme, les Bac+3 sont plus nombreux que ce soit dans les Start-up ou les Pme et sans formation professionnelle, au niveau des start-up on remarque beaucoup plus les Bac+5, mais au niveau des Pme, la majeure partie est sans diplôme. Au niveau de l’encadrement institutionnel, 77 institutions ont accompagné les jeunes et seulement 23 ne l’ont pas fait. Cependant, la nature des appuis accordés par les administrations aux Start-up et Pme, sont de l’ordre de 75% ayant reçu un encadrement technique, 61,1% ayant reçu un appui en matériel, 44,4% ayant reçu des subventions financières, et seulement 13,8% des exonérations d’impôt et des cotisations à la Cnps. Il ressort également de ce rapport d’étude que la majeure partie des innovateurs ne bénéficient pas de la protection des droits d’auteur, seulement 10% en bénéficie.

Dans sa prise de parole, le Directeur Exécutif du Camercap-Parc, Bernard Okouda, a relevé les messages clés et produits des connaissances devant contribuer à la formulation des politiques publiques en actions essentielles pour le Cameroun et la RDC . Il s’agit du message clé sur l’innovation à l’industrialisation pour une consommation de masse; du message clé qu’un inventeur ou un innovateur n’est pas forcément un entrepreneur (très peu peuvent le devenir) ; du message clé d’encourager l’utilisation de la R&D-I dans les entreprises camerounaises ; du message clé que l’intermédiation semble dominer les start-up Tic au Cameroun ; du message clé du Think big ! Rêver Grand ; du message clé de développer les guides du jeune entrepreneur ; et enfin du message clé d’ancrage socioculturel des produits R&D-I. « Il est souhaitable pour les jeunes camerounais dans ce secteur de la recherche, de l’innovation technologique et environnementale de rêver gros. Car c’est en rêve gros et grand qu’on peut se développer », a-t-il déclaré.
Le secteur privé joue un rôle important dans le développement durable, en tant que créateur de richesse, d’emplois et d’innovation. Il peut contribuer à la lutte contre la pauvreté, à la protection de l’environnement et à la promotion des droits humains. Ainsi, au sortir de cette rencontre riche en échange, il faut retenir que l’innovation seule ne suffit pas. Il faut passer de l’innovation à l’industrialisation pour une consommation de masse, c’est ce qui modifiera le niveau de développement d’un pays.
Ernesthine BIKOLA

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