Sous le haut patronage du Ministère de la Promotion de la Femme, un colloque a galvanisé, récemment, les femmes de la Mefou-et-Akono. Objectif, transformer l’essai entrepreneurial en brisant l’isolement pour viser la mini-industrialisation.
Le Collège Stoll d’Akono a accueilli, le 17 septembre 2025, une session d’entrepreneuriat féminin d’envergure, placée sous le parrainage de la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoa.
Co-organisée par le Réseau Femmes et Performance et le mouvement Give Back to Mama, présidé par Samuel Ervé Mandeng, Expert en Leadership communautaire, cette rencontre, intégrée à la 3e étape de la caravane «52 semaines Femmes et Performance», avait une ambition claire : faire passer les entrepreneures de l’artisanat à l’industrie, et de l’individualisme à la puissance collective.
Le sous-thème central, «Transformation et mini-industrialisation», a servi de colonne vertébrale aux échanges. Loin des discours théoriques, les expertes présentes et la Présidente du Réseau Femmes et Performances
(REFEP), Pauline Catherine Mutlen épouse Bikay, ont martelé un message fort : la performance économique ne naît pas de la solitude de l’entrepreneure, mais de la solidité de son réseau. «On ne réussit pas seul, on réussit ensemble », tel était le leitmotiv.
Il s’agissait d’inculquer aux participantes le véritable leadership en économie consistant à savoir s’entourer, déléguer et créer des synergies. «Vous ne pouvez pas tout faire ; accepter de compter sur l’autre n’est pas une faiblesse, mais la clé de voûte pour développer son projet», a-t-il été rappelé.
Un public cible varié pour un impact maximal
L’événement a rassemblé un public diversifié mais complémentaire : femmes leaders, entrepreneures chevronnées, cadres d’administration et actrices de la société civile. Cette mixité a permis un riche partage d’expériences, créant un écosystème d’entraide immédiat.
Occasion pour Samuel Ervé Mandeng d’entretenir le public sur les opportunités qu’offre le leadership.
Une attention particulière a été portée aux femmes en milieu rural, souvent éloignées des circuits traditionnels de formation. Le message à leur intention fut sans équivoque : avec un encadrement adapté, elles ont toutes les cartes en main pour devenir des entrepreneures accomplies. La promesse d’une «Expertise indescriptible » via un accompagnement sur mesure a été vivement saluée, offrant une lueur d’espoir concrète à celles qui souhaitent transformer leurs activités informelles en véritables petites entreprises structurées.
Vers une nouvelle ère pour l’entrepreneuriat féminin local
Cette session a démontré une volonté forte de décloisonner l’entrepreneuriat. En insistant sur la collaboration comme levier de croissance et sur la mini-industrialisation comme objectif de durabilité, les organisateurs ont fourni aux femmes de la Mefou-et-Akono des outils concrets pour viser plus haut et plus loin.
Au-delà des enseignements, c’est une dynamique collective qui est née ce mercredi, posant les bases d’un réseau économique local résilient et ambitieux, où la performance de chacune contribuera à l’autonomisation de toutes.
Gabriel MBARGA
