C’est la principale annonce du ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, l’année dernière dans la région du Nord.
L’Extrême-nord, le Nord et l’Adamaoua sont les trois régions septentrionales du Cameroun confrontées depuis l’année dernière à un rationnement de l’énergie électrique. Selon le ministre de l’Eau et de l’Energie, la cause est au déséquilibre entre l’offre et la demande.
A la fin de la saison des pluies au mois de septembre 2020 dans la région du Nord et dans le bassin hydrographique de la Benoue, il a été constaté un niveau de remplissage anormalement bas du barrage de Lagdo, situé dans le bassin du fleuve Benoue, région du Nord. Résultats de course, les villes de Garoua, de Lagdo et d’autres localités ont connu depuis lors des apports en eau extrêmement faible. Le barrage de Lagdo a eu un taux de remplissage de 48% au cours de la saison des pluies 2020, alors que le taux de remplissage était de 105% en 2019.
En clair, l’évaluation de la ressource du barrage hydroélectrique de Lagdo est de 02 milliards de m3. Alors qu’en novembre 2019, le barrage disposait de 04 milliards de m3 d’eau. Globalement, c’est un déficit de 02 milliards de m3 d’eau qui est enregistré. Conséquences, les coupures intempestives de l’énergie électrique font rage.
Mesures conservatoires
Dans le souci de résorber cette crise énergétique, le gouvernement a autorisé le démantèlement d’une partie de la centrale thermique d’Ahala (20 Mw) à Yaoundé, à l’effet de renforcer l’offre de production dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-nord. Selon le Minee, il s’agit-là des solutions palliatives. Aussi, a-t-il fait savoir que le barrage de retenu d’eau de Warack sera bientôt réceptionné, pour atténuer la baisse du niveau d’eau à Lagdo.
Bien plus, le gouvernement a entrepris la construction de plusieurs centrales solaires dans le Grand Nord. A en croire Gaston Eloundou Essomba, la fin de l’installation des groupes d’Ahala dans le Grand Nord est prévue pour la fin de la première semaine de janvier 2021.
Il est important de relever que le cas du Grand Nord n’est pas isolé. Dans le Grand également, il s’observe une sorte de rationnement de l’énergie électrique qui frise les délestages. Du coup, certains observateurs avertis se posent la question lancinante de savoir si la nouvelle année 2021 échappera à ce phénomène, qui paralyse l’économie nationale. Surtout par ces temps, où le Cameroun accueille le Championnat d’Afrique des Nations.
Bertrand TJANI