Après Bafia, Douala et d’autres parties du Cameroun, Bangangté vient s’ajouter à la liste des villes et localités où la pratique sévit dans les établissements scolaires.
Dans la nuit du 05 décembre 2020, le jeune Bryan, âgé de 16 ans et élève en classe de 2nde C au Lycée Bilingue de Bangangté, a perdu la vie dans des circonstances troubles. En effet, la scène se déroule au domicile de Ndhale, alias Math teacher, enseignant de Mathématique et directeur du C.e.s de Bitchoua Nord dans l’arrondissement de Tonga, département du Ndé.
Selon des sources dignes de foi, le jeune homme s’est rendu au domicile de son directeur à l’effet de procéder aux travaux ménagers comme à l’accoutumée. Mais, avant de s’y rendre, Bryan a pris soin d’informer des proches. Sauf que tout ne s’est pas déroulé comme d’habitude. Tard cette nuit-là, constatant l’absence de l’enfant, ses parents vont se précipiter chez l’enseignant. Une sur place, ce dernier leur fera savoir que l’enfant est rentré, il y a longtemps. Déconcertés, les parents vont multiplier les recherches durant le weekend. Ce n’est que le 07 décembre 2020, aux environs de 11h, que le corps sans vie de l’élève va être découvert dans une maison de fortune. Le corps de Bryan est suspendu à une corde au plafond de la maison avec les pieds traînant au sol. Ce qui fait penser à un suicide. Que nenni !
Selon ces mêmes indiscrétions, Ndhale a avoué aux forces de sécurité avoir commis le meurtre. Tout porte à penser qu’il aurait abusé du jeune garçon, avant de l’assassiner, pour faire diversion.
Face à la situation dramatique, les biens du bourreau n’ont pas échappé à la colère de la population, qui a incendié ses maisons, son véhicule, sa ferme avicole, ses tonnes de maïs stockés, ainsi que sa mini-cité pour étudiants, Marcel City.
Par ailleurs, les motos taximen, très remontés, ont menacé de mettre en feu la brigade où était mis en garde à vue Math teacher.
Il faut rappeler que Ndhale est un homme très connu dans la ville de Bangangte. Bien qu’étant directeur du C.e.s de Bitchoua, il vivait à Bangangté. C’est le propriétaire de la plus grande librairie anglophone dans la ville. Il y a deux ans, il a été surpris en train de marcher en tenue d’Adam dans la cité.
Ce fait divers remet au goût du jour le phénomène de sodomie dans la société en général et les établissements scolaires en particulier. Comment comprendre qu’un si haut responsable se livre à de telles pratiques abominables ? Approchés, certaines langues dans l’opinion pensent qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une pratique de sorcellerie et de secte pernicieuse. D’autres estiment que ceux qui se prêtent à la sodomie sont des psychopathes, qui demandent à être prise en charge par les experts de la psychologie. Quoiqu’il en soit, il est clair que l’homosexualité en général et la sodomie en particulier sont punies par la loi au Cameroun. Pour le cas d’espèce, il faut relever que l’acte a été maquillé par une mort d’homme. Ce qui alourdit la peine à infliger au coupable.
L’on se souvient que cette pratique contre nature a été dénoncée à Bafia, il y a quelques semaines, par le préfet du Mbam et Inoubou, à travers une correspondance, où il condamnait l’homosexualité à l’école. Tout comme à Douala, où une élève de 5e a été sodomisée.
Ernesthine BIKOLA
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