Le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, Mounouna Foutsou, a accordé une audience au jeune camerounais à la General Atomics aux États-Unis d’Amérique, le 08 janvier 2021 à Yaoundé.
Le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique (Minjec), Mounouna Foutsou, a accordé, le 08 janvier 2021 à Yaoundé, une audience à Arsène Stephane Tema Biwole, premier camerounais à la General Atomics aux États-Unis d’Amérique. C’est dans le cadre du Programme d’Aide au Retour et à l’Insertion des Jeunes de la Diaspora (Pari-jedi). La rencontre sollicitée par le jeune ingénieur avait pour but de remercier le Minjec, pour la marque de confiance placée en sa modeste personne et pour son accompagnement.
En effet, le Pari-jedi se définie comme étant un instrument de facilitation du retour et de l’insertion des jeunes camerounais de la diaspora dans leur pays en vue de leur contribution efficiente à l’effort de développement national. C’est dans ce registre que le Minjec Mounouna Foutsou a décerné l’année dernière la distinction « Excellence Jeunesse 2020 » à Arsène Stéphane Tema Biwole ». Au cours de l’échange, le Minjec a attiré l’attention des jeunes à s’inspirer de ce jeune ingénieur sur les nouvelles approches d’enseignements de la physique.
Toutefois, en séjour en terre natale du 4 janvier au 13 février, il est question pour ce génie de la physique de prendre part à des activités dans plusieurs domaines. Il souhaite par ricochet s’investir dans le bénévolat dans les domaines de l’enseignement non seulement en dispensant les cours de Physique aux écoles nationales supérieures de Polytechnique de Yaoundé et de Maroua, à l’Institut Fotso Victor de Bandjoun, au Lycée bilingue de Bafoussam, au Lycée Général Leclerc et au Lycée classique de Maroua ; un Spécial Youth Connekt hang-out au profit des étudiants talentueux des universités camerounaises ; et à l’encadrement des jeunes vulnérables. Il faut dire que toutes ces activités sont effectuées avec l’accompagnement du Ministère de la Jeunesse et de l’Education civique.
« J’entends parcourir les différentes régions du pays pour m’entretenir avec les jeunes des universités, mais surtout avec les jeunes du secondaire. Il est important pour les élèves des classes de terminales par exemple d’affronter cette année scolaire avec une perspective nouvelle. Si je peux apporter mon expertise au niveau des matières scientifiques, leur permettre d’être plus convaincus et conscients des débouchés et possibilités pour réaliser leurs rêves. Mon souhait est de véritablement susciter en eux la réalisation de leurs rêves en brisant les barrières psychologiques dans les métiers qui concernent la Physique. Les élèves pour pouvoir rêver, espérer travailler dans la physique, ont besoin d’être au parfum de certaines informations. Avec les enseignants, l’objectif sera d’améliorer les cours afin de susciter cette passion », a indiqué le jeune physicien. « J’aimerais me baser sur mon expérience personnelle pour montrer aux jeunes qu’il y a des possibilités, pour celui qui croit, pour celui qui travaille et pour celui qui s’agrippe à son rêve qu’il y a des possibilités de faire un stage de l’autre côté. Il y aura d’abord ce retour d’expérience, leur montrer comment personnellement moi j’ai fait pour pouvoir faire un stage au Etats Unis, pour qu’ils voient les différentes possibilités. La bonne nouvelle, c’est que cette fois-ci avec mon expérience, je pourrais personnellement les accompagner et je vais créer des collaborations avec et des join venture entre l’école qui me soutiennent en Suisse en l’occurrence et aux Etats Unis avec les universités camerounaises », a poursuivi Arsène Stéphane. « Les problèmes qu’on rencontre dans ce secteur seront plus graves avec le temps parce que la population camerounaise va croître. On parle d’environ 50 millions de Camerounais d’ici 2050, et d’ici la fin du siècle, on sera environ 80 millions d’habitants. Le Cameroun aura un besoin important d’énergie dans les années à venir, car la population va s’accroître. Ma contribution sera de comprendre quelles sont les avancées ? Qu’est-ce qu’on réussit à faire au niveau local ? Et qu’est-ce qu’on pourrait intégrer dans le mix énergétique du Cameroun, pour que la production énergétique soit en phase avec le développement du pays. Pour que le Cameroun se développe s’industrialise, il faut absolument qu’il ait la source d’énergie qui permet de le faire. Pour avoir des entreprises, des industries, il faut absolument de l’énergie, parce que c’est le moteur de la vie et la demande n’est pas statique, elle est en adéquation avec la population du pays qui va croitre avec l’industrialisation », a-t-il expliqué.
Tout sur le jeune Tema Biwolé
Arsène Stéphane Tema Biwole est un jeune camerounais, né le 15 juin 1992 à Bafoussam dans le département de la Mifi, région de l’Ouest Cameroun. Il a fait ses études primaires à l’Ecole publique de Bafoussam, puis l’enseignement secondaire au Lycée bilingue de Bafoussam où il obtiendra son Baccalauréat série C avec mention. Après une enfance difficile, il va à l’Université de Dschang, où il passera deux ans. Grâce à l’obtention d’une bourse d’études en 2014, il s’envolera pour l’Italie, à l’université de Turin où il étudiera les Sciences nucléaires. Son talent et les résultats de ses travaux de recherche vont le propulser en 2017 à la General Atomics. Arsène Stéphane est l’un des premiers camerounais à intégrer une institution américaine. Grâce à ses travaux, on peut calculer les courants auto générés dans les plasmas nucléaires à des fins énergétiques. C’est un ingénieur nucléaire, et enseignant de Physique à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse. Il a collaboré avec la NASA sur plusieurs projets notamment la fusion nucléaire.
Ernesthine BIKOLA