Le Réseau des Acteurs du Développement Durable a tenu, le 07 décembre dernier à Yaoundé, un atelier de renforcement des capacités des acteurs ruraux dans l’amélioration de la qualité des semences paysannes.
Harmoniser la présentation de la semence lors de la Foire des Semences paysanne du Cameroun (Fospac3), informer sur les modèles de restauration pendant la Fospac 3 basé sur les mets du terroir, sensibiliser sur les modalités pratiques pendant la Fospac 3. Tels sont les objectifs majeurs de l’atelier de renforcement des capacités des acteurs ruraux dans l’amélioration de la qualité des semences paysannes que le Réseau des Acteurs du Développement Durable (Radd) a organisé, le 07 décembre dernier à Yaoundé. C’était sous la houlette de la Secrétaire exécutive, Marie Crescence Ngobo.
Les articulations ont porté sur le mot de bienvenu de la Secrétaire exécutive, la présentation des objectifs de l’atelier, le rappel des techniques de sélection et de conservation des semences suivi des échanges, la restitution du voyage d’étude du Zimbabwé suivie des échanges, les exposés sur les modèles indicatifs de présentation des semences paysannes pendant la Fospac 3 suivis des échanges ainsi que le modèle de restauration pendant la Fospac 3 basé sur les mets du terroir.
Dans son mot de circonstance, Marie Crescence Ngobo a indiqué que « lorsqu’en 2021, nous lancions ce programme de promotion des systèmes semenciers paysans dans le but de garantir l’accès à la semence à tous les producteurs sans distinction aucune, notre premier objectif avait été de sauvegarder la biodiversité semencière menacée de disparition ». En 2022, a poursuivi la Secrétaire exécutive, « nous l’accent a été mis sur la qualité de la semence paysanne offerte et nous avons organisés des espaces d’échanges paysans sur les techniques d’échanges et de conservation des semences paysannes avec l’appui des partenaires ? Nous poursuivons cette mission en capitalisant toutes les données recueillies. Les questions de qualité interviennent à tous les niveaux. Elle devrait rehausser la productivité des semences paysanne offerte par les paysans. Nous continuons à y travailler et de façon éminente, un registre des semences verra le jour ».
En 2023, il faut répondre aux questions essentielles, entre autres, la reconnaissance des droits du producteur dans les législations nationales, les droits des acteurs. « Les questions des semence paysannes ou mieux des systèmes semenciers paysans sont considérées comme informelles par le législateur. Alors si les Etats ne les reconnaissent pas dans les lois nationales, si les Etats ne font pas la promotion des semences paysannes, elles continueront à être menacées de destruction. D’où, notre plus grand intérêt de s’y pencher sérieusement pendant la Fospac3 », a-t-elle relevé.
Défis à relever
Il faudra régulièrement s’informer sur les menaces qui pèsent sue les systèmes semenciers paysans et les droits des agriculteurs, ouvrir des espaces de dialogue et de concertation pour la reconnaissance des systèmes semenciers paysans, donner de la visibilité aux systèmes semenciers paysans et célébrer la biodiversité, affirmer le travail de sélection paysanne et les innovation menées par les communautés paysannes, exiger des Etats qu’ils appliquent leurs obligations internationales en mettant en œuvre les droits des paysans sur leurs semences dans les législations nationales ?
Il sera également question de s’appuyer sur les cadres internationaux qui qui soutiennes les semences paysannes et les droits des communautés paysannes, se référer à des exemples de lois nationales, promouvoir les systèmes semencier paysans et l’agro écologie paysannes pour assurer notre souveraineté alimentaire…
« Nul ne peut rester longtemps sur le marché, s’il n’assure la qualité de son service ou son bien dans la forme et dans le fonds. De plus, l’on ne peut promouvoir que ce que l’on connait. La semence s’échange, se vend, se cède pour permettre à l’acquéreur de produire des aliments sains, nutritifs pour le corps de l’homme. Ce moment d’échange est donc nécessaire, pour s’accorder sur les façons dont seront présentées les semences à la prochaine foire. Nous voulons valoriser les expériences d’ailleurs, pour améliorer notre façon de faire. De plus, l’on ne saurait promouvoir la semence locale sans accorder une importance particulière aux systèmes alimentaires issus de ces semences. Nous avons pensé pour cette année commencer à mettre en exergue le mange local et il faut le faire avec vous. Au lieu de continuer à acheter les aliments importés que nous mangeons pendant la Fospac, on va s’organiser à manger les aliments issus des semences que nous produisons », a laissé entendre la secrétaire exécutive.
Source : “Génération libre”
Enfin au Cameroun les gens s’intéressent à des choses d’une importance vitale.
Les semenciers internationaux et les centres de recherche font disparaître volontairement les semences naturelles au profilt de leurs soi-disant semences amélioré es
Il ne s’agit pas seulement de la diversité végétale mais aussi animale.