C’était à l’occasion du passage du ministre délégué auprès du Minepat, Paul Tassong à l’hémicycle du palais du congrès, dans le souci de soutenir la pertinence du plan présidentiel de reconstruction des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
La représentation nationale vient de poser un acte qui fera date, à savoir avoir mis sur la table de discussion, la question des crises sécuritaires au Cameroun et principalement celle de la crise anglophone qui secoue le pays depuis un certain temps. Profitant de la communication du ministre délégué auprès du ministre de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire, les députés sont allés de tous les arguments possibles pour parler de la crise sécuritaire qui a cours dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Les députés sans exclusive ont posé des questions sur l’opérationnalisation de ce plan présidentiel de reconstruction ou ont émis des observations sur ce même registre sécuritaire.
Selon une certaine perception qui s’est fortement répandue dans l’opinion, on disait l’assemblée nationale aphone sur la crise anglophone. Pourtant, cette chambre du parlement cherchait une occasion idoine pour en parler avec pour finalité de déboucher sur un retour de la paix. La posture adoptée par l’assemblée nationale, lors du passage du ministre délégué, Paul Tassong qui est porteur du Plan de reconstruction des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest traduit à suffisance qu’elle est effectivement au service du peuple. Loin de toutes les critiques qui disaient que le parlement élude la crise anglophone. La séance plénière extraordinaire du 24 novembre 2021 doit être inscrite en lettre d’or parce qu’elle a suscité un grand intérêt auprès des parlementaires. Pas moins de 57 députés ont pris la parole à l’effet de mieux comprendre les contours de ce plan et sa faisabilité dans un contexte de crise. Pour certains élus du peuple, il n’est pas adapté au contexte, dans la mesure où son implémentation est sujette à caution. La raison évoquée par ces parlementaires, est le fait que les armes continuent de crépiter avec pour corollaire des morts sur le carreau.
La reconstruction conduit la paix
Dans sa réponse à toutes les sollicitations des parlementaires qui voulaient en savoir davantage sur la pertinence de ce plan, le ministre Paul Tassong n’est pas allé du dos de cuillère pour affirmer que ce plan, contrairement à ce que beaucoup de Camerounais pensent ainsi que plusieurs parlementaires, est réalisable est une chance extraordinaire pour le retour à la paix dans les régions en crise. Dans ces explications, le membre du gouvernement a démontré que cette reconstruction va se mettre aux côtés de l’Etat qui ne recherche que la paix dans ces zones. « la reconstruction n’est qu’un chemin pour la paix », a indiqué le membre du gouvernement. Tous les éclairages du ministre Paul Tassong permettent de se faire une idée sur l’approche du gouvernement relativement à la cessation de cette crise. Tout le mérite revient à l’Assemblée nationale qui a inscrit ce débat à l’ordre du jour pour bien du peuple camerounais qui doit se faire une idée claire sur l’opérationnalisation du plan de reconstruction. Du coup, l’immense majorité reconnait que la représentation nationale est bien dans son élément de défense des causes nationales. A ce titre, elle a toujours su se mettre au-dessus des considérations partisanes pour mieux servir son peuple.
En clair, l’assemblée nationale a brisé ce qui s’apparentait à un sujet tabou, pour une certaine opinion mal renseignée qui ferme les yeux sur les actions du parlement sur le retour à la paix dans toutes les zones en crise au Cameroun. Le passage du ministre Tassong est venue montrer à la face du monde que la chambre basse s’investit à plein temps pour que le Cameroun retrouve son d’appellation d’îlot de paix dans un océan de guerre.
Emmanuel MVELE