Le Directeur général, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo, dit apporter la contribution de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale au développement de la culture et de la transformation du blé au Cameroun afin de répondre à la crise internationale dans le secteur. Seule condition attendue, l’autorisation du Président de la République, Paul Biya.
Un acteur majeur de l’Etat du Cameroun entend apporter sa contribution à l’essor de la culture et de la transformation du blé au Cameroun. Objectif, résorber la crise internationale de production de la denrée dont les effets pervers frappent de plein fouet le pays. Le Directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (Cnps), puisqu’il s’agit de lui, manifeste de l’intérêt pour cette opportunité d’investissement.
«Nous sommes prêt à la faire. S’il y a un grand projet de production de blé par exemple, nous allons nous y lancer avec beaucoup d’entrain, dès lors que le président de la République nous le demandera. Nous le faisons d’ailleurs dans d’autres domaines avec enthousiasme. Ce faisant, j’en appelle à ce que nous soyons sollicités pour y contribuer financièrement à une telle initiative ou à tout autre de cette nature. Nous pouvons le faire, nous en avons les moyens », a confié Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame au média « Cameroon Business Today ».
La Cnps a les moyens de sa politique
Il faut rappeler qu’en décembre 2020, à la faveur de la session parlementaire axée sur l’adoption du Budget 2021, le Directeur général avait indiqué que cette entreprise chargée d’assurer, dans le cadre de la politique de protection sociale du gouvernement camerounais, le service des prestations aux travailleurs assurées et à leurs ayants droit, dispose de 850 milliards Fcfa d’actifs dont 400 milliards Fcfa d’actifs réalisables et disponibles (immeubles, banques, etc.) et 325 milliards Fcfa en trésorerie, en espèces sonnantes et trébuchantes. A cela, se greffent les dividendes obtenus des nombreux placements financiers effectués par cette structure.
«Nous sommes partis d’environ sept milliards de Fcfa, il y a quatre ans, à 20 milliards de Fcfa aujourd’hui. C’est dire que nous avons fait gonfler les produits de nos placements au cours des cinq dernières années. Et pour les 5 prochaines années, nous entendons les doubler », a-t-il fait savoir.
Important patrimoine financier, qui pourrait constituer une manne pour la filière du blé au Cameroun dont le développement nécessite la mobilisation de moyens conséquents.
Il faut rappeler que le Cameroun a dépensé plus de 548 milliards Fcfa, pour les importations du blé au cours de la période 2012-2017 contre 860 000 tonnes en 2020, pour une enveloppe de 156 milliards Fcfa. Il n’y a donc pas de doute que les enjeux sont très importants et qu’il y a lieu de prendre le taureau par les cornes.
Bertrand TJANI