Un conflit opposant la Fédération camerounaise de football et le Ministère des Sports et de l’éducation physique menace de déstabiliser le football camerounais depuis quelques temps.
Les tensions entre la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et le Ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) ont éclaté au grand jour récemment, mettant en péril l’avenir de l’équipe nationale. Au cœur du conflit se trouve le décret de 2014 signé par le président Paul Biya, qui stipule que la Fecafoot est responsable du recrutement des entraîneurs et du personnel du staff, tandis que le président de la Fecafoot nomme le coordinateur général et ses adjoints. Le Minsep cherche à contourner ces règles, ce qui a provoqué la colère de la Fecafoot.
Rigobert Song : un entraîneur contesté
Après le départ de Toni Conceiçao, Rigobert Song a été recruté comme entraîneur des Lions indomptables et a passé 2 ans à la tête de l’équipe. Cependant, son contrat n’a pas été renouvelé à son terme, ce qui a ouvert la voie à la nomination de Mark Brys comme nouvel entraîneur par le Minsep, sans le consentement de la Fecafoot.
Le Minsep outrepasse ses pouvoirs
Le Minsep a également nommé le coordonnateur et ses adjoints, ce qui est contraire aux règles du décret de 2014. Cette décision a exacerbé les tensions entre la Fecafoot et le Minsep, mettant en péril la stabilité de l’équipe nationale.
Les risques pour le football camerounais
Si le conflit n’est pas résolu rapidement, cela pourrait avoir des conséquences graves pour le football camerounais, notamment : des sanctions de la part de la CAF ou de la FIFA ; ne perte de crédibilité et de confiance dans la gouvernance du football camerounais ; des problèmes de financement et de sponsoring ; une instabilité et une incertitude pour les joueurs, les entraîneurs et le personnel du staff ; et enfin une atteinte à l’image et à la réputation du football camerounais
Une solution urgente est essentielle
Il est indispensable que les parties impliquées trouvent un terrain d’entente pour résoudre ce conflit et permettre au football camerounais de se développer de manière saine et positive.
En fin de compte, la clé pour sortir définitivement de cette crise serait que le Minsep respecte les lois et règlements de la République, car c’est la force d’un état de droit. La primauté du droit est essentielle pour garantir la stabilité et la crédibilité des institutions, y compris dans le domaine du sport. Il est temps pour les parties impliquées de trouver une solution qui respecte les règles et les lois en vigueur, pour le bien du football camerounais.
Maurice Vivien Onana