Il est reproché au Président de la Commission de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale de rendre la vie difficile aux ressortissants camerounais travaillant dans cette institution sous régionale.
Pour des raisons totalement injustifiées, rapportent des sources dignes de foi, les Camerounais sont écartés de leurs postes de responsabilités, les uns après les autres. D’autres sont dégradés du jour au lendemain au gré des humeurs de Daniel Ona Ondo. Le cas le plus récent est celui de la Directrice de la Communication, qui vient d’être abusivement limogé de son poste sans aucun motif valable. Bien avant, indiquent ces indiscrétions, le Directeur des Ressources humaines, la Directrice des Affaires administratives et financières et bien d’autres Camerounaises et Camerounais ont été chassés de leurs postes sans foi ni loi, par le Président de la Commission de la Cemac. Le comble, rapportent-elles davantage, c’est qu’à chaque fois, tous les Camerounais débarqués sont remplacés par des proches de Daniel Ona Ondo. C’est le cas de son parent Joseph Ondo Ngoua, qui trône à la Direction des Affaires administratives et financières, alors que, renchérissent-elles, il n’a aucune expérience reconnue en la matière et qu’il ne satisfait ni aux exigences académiques, ni aux exigences professionnelles requises, pour occuper un poste de Directeur à la Commission.
Calvaire des retraités camerounais
Des proches parents du Président de la Commission ayant atteint l’âge de départ à la retraite, révèlent les mêmes sources, ont bénéficié de prorogation de contrat. C’est le cas d’Eya’a Mve et Max Nouhou. Les fonctionnaires des autres nationalités, en particulier les Camerounais, ne bénéficient de telles mesures exceptionnelles. La discrimination est humiliante. Le cas le plus grave est celui de M. Deffo, qui a quitté la Commission depuis 2017 et qui attend désespérément le règlement de sa pension après une trentaine d’années de loyaux services à la commission. Trois autres hauts cadres camerounais attendent toujours le paiement de leurs droits de départ à la retraite. Pendant ce temps, il est reproché au Président de la Commission de se livrer à la gabegie. Ce qui provoque en permanence des tensions de trésorerie dans les finances de l’institution communautaire.
Ingratitude vis-à-vis du Cameroun
Ce n’est un secret pour personne. Seul le Cameroun honore convenablement ses contributions financières au bon fonctionnement de la Commission de la Cemac et des institutions communautaires, au titre de la taxe communautaire d’intégration (Tci). L’Etat du Cameroun affecte un milliard Fcfa chaque fin du mois à la Commission de la Cemac. C’est cet argent qui permet de payer les fonctionnaires de la Commission et de supporter les charges de l’institution, face à la timidité des contributions des autres Etats membres.
Par ailleurs, la présidence en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la Cemac est actuellement assurée par S.E. Paul Biya, Président de la République du Cameroun. Malgré ce rôle stratégique joué par le Cameroun, le Président de la Commission de la Cemac n’exprime aucune reconnaissance, en témoignent les multiples frustrations infligées aux ressortissants camerounais travaillant à la Commission. Par exemple, le Pr. Teubeu, Directeur par intérim du Cisepac dont le siège est à Brazzaville au Congo, n’a jamais été confirmé à son poste de Directeur général, malgré les résultats obtenus dans le domaine de la formation supérieure en Santé publique de la zone Cemac. Ce bilan est sans importance pour le Président de la Commission, qui n’y voit qu’une opportunité de placer à tout prix l’un de ses protégés à ce poste. Il y a aussi le cas de M. Bodo, Agent comptable central, de nationalité camerounaise, qui a été unilatéralement mis de côté, par le Président de la Commission de la Cemac en ce qui concerne la collecte et la gestion de la Tci.
C’est ainsi que Daniel Ona Ondo l’a mis devant les faits accomplis en procédant à la nomination de deux de ses proches, pour traiter le dossier de la Tci à Libreville, alors que selon les mêmes sources, la mission de collecte de la Tci est dévolue, par les textes à l’Agent comptable central. Par ce stratagème, fait-on savoir, Ona Ondo est accusé de se prêter à tous genres de malversations. Jusqu’à quand va durer cette injustice ? Le Président de la Commission de la Cemac déclare-t-il la guerre au Cameroun ? Daniel Ona Ondo va-t-il continuer à s’attaquer impunément aux Camerounais, qui travaillent au sein de la commission ? Le Président Paul Biya, Président en exercice de la Cemac, n’est sûrement pas sourd aux cris de ses compatriotes en souffrance à la Cemac.
Koyok NKE’E