
Voici l’histoire de celle qui fait désormais partie des profils inspirants de la CNPS.
Rose Ndjana, la femme, à l’origine du pagne de la CNPS. Recrutée à la CNPS le 20 janvier 1971, elle a eu une idée lumineuse, qui a non seulement apporté des couleurs à la célébration de la fête du travail 1992, mais aussi activement contribué à l’identification de la CNPS.
Au début de l’année 1991, les personnels de la CNPS ne savent pas encore que lors de la célébration de la fête du travail de l’année suivante, celle des 25 ans de l’organisme, ils vont troquer leur habituel T-shirt – dont les tailles et la qualité ne payaient pas toujours de mine -, contre un pagne.

De toutes façons, Rose Ndjana, en service à l’Agence comptable et membre de plusieurs associations, avait déjà une idée : transposer l’uniforme des réunions féminines, dans l’entreprise. Le 06 mars 1991 donc, elle suggère aux délégués du personnel de transmettre au directeur général, une proposition de production d’un tissu pagne aux couleurs de la CNPS. Mais, l’approche ne séduit pas, dans un premier temps, à cause du bémol sur le financement ; la suggestion étant qu’il incombe au personnel, volontairement. La brave dame insiste et persiste même. Sa nouvelle correspondance datée du 03 décembre 1991, finit par convaincre. Quand femme veut, le bon Dieu lui-même le veut…
Le directeur général d’alors, Pierre Désiré Engo, signe une note de service publiée le 21 janvier 1992, donnant le feu vert pour la mise en œuvre de l’initiative. L’artiste-maison, Bernard Kamdem, alias Coco, dessine la maquette. Le secrétariat particulier du DG facilite les contacts avec la CICAM et les centres provinciaux de prévoyance sociale. Le 10 avril 1992, 6 867 coupons de tissus acquis par 2 500 personnels, à 3 495 FCFA la pièce, pour une dépense globale de 24 000 165 millions de FCFA, sont livrés à la CNPS. Comme convenu, des retenues sont effectuées plus tard, dans les salaires des personnels en deux ou trois mensualités. C’est ainsi que le 1er mai 1992, les personnels illuminent le défilé de la fête du travail de leurs nouvelles couleurs.
Le pagne est très apprécié. Les travailleurs de la CNPS en offrent à la famille et aux amis. Il devient un véritable instrument de propagande des valeurs de l’organisme, utilisé pour marquer sa présence partout. C’est l’empreinte symbolisant autant l’appartenance à la CNPS, que le désir de montrer la fierté d’être au service des populations. Cette année-là, vêtues de leur pagne lors du défilé précédant la finale de la coupe du Cameroun au stade Ahmadou Ahidjo, les joueuses de Prévoyance Handball dames – alors au sommet de leur art -, arrachent des applaudissements nourris, y compris ceux du chef de l’Etat. « Je suis satisfaite. D’une part, nous n’envions plus les employés des autres sociétés lorsqu’ils arborent leurs pagnes, et d’autre part, notre organisme a un pagne qui l’identifie », dira celle à qui nous devons le premier pagne de la CNPS, dans l’interview accordée à Louis Marie Ondoa, publiée dans CNPS Informations n°45 de mars 1993.
De nos jours, le pagne de la CNPS a subi diverses évolutions, pour s’arrimer à l’ambition et à la responsabilité sans cesse croissantes de l’organisme, dans la mise en œuvre d’une protection sociale moderne et accessible à tous les Camerounais. Il est aujourd’hui gracieusement offert au personnel et fait la fierté de tous.
Source : celcom CNPS