Pour cause, la revendication de 17 de leurs droits contenus dans le préavis de grève, concomitamment signé par le président du Syndicat national des personnels médico-sanitaires, Balla Balla et celui de Cap/ santé- syndicat national des personnels des établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun, Sylvain nga Onana, le 04 mai dernier.
Ils étaient plusieurs personnels assis à même le sol à l’entrée du Centre hospitalier et universitaire (Chu) de Yaoundé. «Trop c’est trop, inévitable, insupportable, intenable, invivable », sont des qualificatifs figurant sur l’entête de ce brûlot. En effet, le personnel médico sanitaire du Cameroun observe un mouvement de grève depuis le 22 mai 2023. Dans le préavis de grève signé concomitamment signé par le président du Sympens-syndicat national des personnels médico-sanitaires, Balla Balla et celui de Cap/ santé- syndicat national des personnels des établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun, Sylvain nga Onana, 17 griefs y figurent.
Il s’agit entre autres de la contractualisation ou répudiation de tous les temporaires des formations sanitaires publiques (27 000) personnels, 60% des effectifs travaillant sans salaire, ni affiliation à la Cnps ni contrats ; l’immatriculation de tous les accompagnateurs psycho-sociaux des formations sanitaires à la Cnps ; la reconstitution des carrières des ex- temporaires des hôpitaux publics ; l’attribution des primes de santé aux catégories 5 à 6, attribuer l’indemnité de non-logement aux personnels de santé de première à la 6eme catégorie ; la révision du décret 80 sur les écoles de formation du statut particulier des corps des fonctionnaires de la santé publique avec introduction de corps ; le non-paiement de 50 mois d’arriérés ; l’augmentation de l’âge des concours administratifs à 40 ans compte tenu du relèvement de l’âge à la retraite (55-60 ans). L’entame du préavis de grève en dit long sur les conditions difficiles dans lesquelles se meuvent ces personnels médico sanitaires.
Le préavis de grève indique que « dès le 22 mai 2023, des arrêts de travaux d’une durée de 5 heures, chaque jour, jusqu’à la résolution des problèmes ». Toutefois, des résolutions urgentes et pérennes relatives à ce mouvement devraient être envisagées par les autorités camerounaises au risque de fragiliser davantage le fonctionnement des formations hospitalières ainsi que sanitaires.
Ernesthine BIKOLA
