La problématique a fait l’objet d’une conférence de presse donnée, le 14 novembre 2024 à Yaoundé, par le Président de l’Ordre National des Architectes du Cameroun, Jean Christophe Ndongo. Préoccupation en droite ligne des attentes de l’Assemblée générale élective de la Fédération des Architectes Francophones d’Afrique, qui se tiendra du 25 au 30 novembre 2024 dans la cité capitale.
Lorsqu’on observe les villes camerounaises, il prête à constater, pour nombre d’observateurs avertis, qu’il y a une carence de l’action de l’architecte. C’est la raison pour laquelle l’Ordre National des Architectes du Cameroun (Onac), tenu des mains d’architecte chevronné par son Président, Jean Christophe Ndongo, promeut le respect de la loi régissant cette profession au pays et le rôle de l’architecte dans la production des infrastructures de développement des villes nationales.
Tel est l’autre objectif de la conférence de presse que le Président de l’Onac a donnée, le 14 novembre 2024 à Yaoundé. A ses côtés, Christolle Tsambang, Conseillère suppléante Architecture durable, et co-fondatrice Archi Talk.
Selon Jean Christophe Ndongo, l’architecte est au cœur de l’infrastructure. C’est pourquoi il faut penser l’avenir des villes sous son prisme. C’est à ce titre qu’il interpelle les pouvoirs publics afin de ne plus vivre certains sinistres tels que les effondrements d’immeubles et autres éboulements de terrain, qui causent parfois des malheurs.
Pour marquer sa détermination à faire respecter la loi, le Président de l’Onac a annoncé que 13 usurpateurs du titre d’architecte répondent de leurs actes devant les barreaux à Yaoundé et Douala, grâce à l’action dudit ordre, qui vise à assainir la corporation. « Nul ne peut exercer la profession d’architecture, s’il n’est inscrit à l’Onac. Pour ce faire, il faut avoir un diplôme d’architecte, avoir 05 années d’études et avoir fait deux ans de stage dans un cabinet agréé », a-t-il expliqué davantage.
Il est donc clair que les aventuriers dans ce domaine n’ont plus qu’à bien se tenir. Car, l’Onac s’engage à les traquer jusqu’à leur dernier retranchement en les poursuivant en justice pour cause d’exercice illégal de la profession. Ce qui expose à 06 mois au moins de prison ferme et une amende de 600.000 à 6.000.000 Fcfa.
Il est donc regrettable de constater que l’Etat du Cameroun peine à respecter la loi régissant l’architecture. Car, d’après les statistiques, seuls 2 % de bâtiments portent l’estampille des architectes. D’aucuns y voient la cherté de l’expertise en la matière, quand d’autres n’accusent pas simplement le phénomène de corruption qui écume le sérail.
Bertrand TJANI