C’était à la faveur d’un point de presse qu’a donné le ministre de l’agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobe, en date du 22 septembre 2021 à Yaoundé.
Le processus électoral au sein de la capef-chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts vient de connaître une étape importante. Il s’agit, des élections des 100 dirigeants des organes collégiaux de cette chambre consulaire. Lancé en avril 2021 à travers la convocation du corps électoral, l’élection s’est tenue le 12 septembre 2021 sur toute l’étendue du territoire national.
Dans son propos de circonstance, face à la presse, le ministre de l’agriculture et du développement rural a salué dans un premier temps, le taux de participation à cette élection. Il s’élève à 38% comparativement à celui de 2010 qui s’élevait à 20%. Pour le Minader, cela traduit un engouement certain des acteurs de ces secteurs qui composent la Capef. Toutes les régions ont participé à ce scrutin qui a connu un franc succès, à en croire le ministre Mbairobe. Du nord au sud, de l’est à l’ouest en passant par le centre, le littoral, entre autres, les consultations électorales ont eu cours à la satisfaction de tous. Au titre du taux de participation à ce scrutin, la région du Sud occupe la tête du peloton avec un taux de participation qui va chercher à près de 70%. La région de l’ouest dont le taux de participation se situe à près de 60% occupe le deuxième rang. La région de l’Adamaoua enregistre un taux de 35,74%. Celle du centre enregistre un faible taux de participation qui pointe à 19,90%. Le taux de participation de la région du Sud-Ouest et du nord-ouest en crise pointe au-delà de 20% et constitue à n’en point douter un indicateur positif de ces élections. En ce moment, l’heure est au recours qui doit être introduits par les candidats qui estiment avoir été écartés injustement alors qu’il répondait aux critères d’éligibilité. A cet effet, ils ont 8 jours pour cela, à partir de la date de promulgation des résultats.
A la suite de cette étape de la saisine de la commission électorale, « les audiences de recours vont siéger suivant le volume des recours introduits », a expliqué le Minader. A la fin dudit contentieux post-électoral, les 100 élus seront convoqués pour la validation de leur mandat sur la base de la vérification de certains paramètres. Également au cours de cette rencontre avec la presse, Rabelais Yankam Djonou, inspecteur général au Minader, par ailleurs coordonnateur du secrétariat technique des élections a exposé sur les spécificités du scrutin. On apprendra de ses explications, qu’il s’agissait d’un scrutin à la proportionnelle à un tour. Les enjeux de ces élections étaient l’inclusion ainsi que la participation. A ce niveau, les électeurs avaient la possibilité de constituer des listes et toutes les listes avaient la chance de prospérer au moment où elles respectaient les quotas par sous-secteurs d’activité et le critère de territorialité.
En clair, chaque liste devait obéir à des critères de territorialité, activité et sous activités, critère de genre et d’âge. Pour une liste de candidature pour le cas de la région du Centre par exemple, il fallait que tous les départements soient représentés, selon le découpage, mais également tous les secteurs d’activité à savoir, l’agriculture, les pêches, l’élevage, la forêt et faune.
Au demeurant, la fin du contentieux post-électoral conduira à l’élection des dirigeants collégiaux de la Capef à savoir le vice-président et les rapporteurs des différentes sections, telle la section agriculture avec 44 membres, l’élevage avec 22 membres. La section pêche 12 membres et la forêt et la faune 22 membres pour un total de 100 membres. Ce qui revient à 10 membres pour chaque région qui ont été choisis par environ 274. 000 électeurs répartis sur 434 bureaux de vote disséminés sur l’ensemble du territoire.
Emmanuel Mvele