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Campagne Mondiale: 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes

La ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa, a présidé la cérémonie de lancement de la campagne mondiale « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles », le 25 novembre 2025 à Yaoundé. C’était en présence des partenaires du système des Nations Unies et la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuinte.

Le lancement officiel de la 19ieme édition 2025 a eu lieu le 25 novembre à l’Hôtel La Falaise de Yaoundé, sous le thème : « S’unir pour mettre fin aux violences numériques faites à toutes les femmes et les filles» où le Ministère de la promotion de la femme et la famille, le Ministère de la recherche scientifique et de l’innovation, UNFPA Cameroon, Unicef , l’Oms et les partenaires techniques et financiers ont réaffirmé leurs engagements à lutter contre toutes les formes de violences, notamment celles qui s’exercent dans les espaces numériques.

La campagne mondiale « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles », qui se déroule chaque année du 25 novembre au 10 décembre, relie deux dates hautement significatives : la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et la Journée internationale des droits de l’homme. Ce lien n’est pas fait du hazard car il démontre que la violence envers les femmes et les filles est une violation des droits humains fondamentaux.

Chiffres parlants

Les données de 2024 montrent des tendances alarmantes, notamment une hausse des féminicides avec plus de 30 cas recensés depuis janvier 2025. Les données antérieures montrent que près de la moitié des femmes (44 % des 15-49 ans) ont subi des violences conjugales au cours de leur vie et qu’un tiers en a subi au cours de l’année écoulée.

  • Violences conjugales : 44 % des femmes de 15 à 49 ans ont déclaré avoir subi des violences conjugales au cours de leur vie. Un tiers (32 %) en a subi au cours de l’année écoulée, la violence physique étant la plus fréquente (20 %).
  • Violences sexuelles : Plus de la moitié des femmes (53 %) ont subi des violences physiques depuis l’âge de 15 ans, et 45 % d’entre elles ont subi des actes de violence au cours des douze derniers mois.
  • Féminicides : Plus de 30 cas de féminicides ont été enregistrés depuis janvier 2025, indiquant une tendance à la hausse inquiétante.

Noura Njikam, émotion forte

Miss Cameroun 2024, Noura Njikam, a partagé son expérience à la conférence nationale de lutte contre les violences faites aux Femmes organisée par l’honorable Nourane Foster. Elle a raconté avec douleur le harcèlement et les moqueries sur son physique qu’elle a subis sur les réseaux, au point de faire une dépression et d’être hospitalisée par sa famille après un nouveau flot de commentaires négatifs, à son retour de Miss Univers.

Son témoignage nous rappelle que la violence n’est pas toujours physique : les mots, le cyberharcèlement et les critiques gratuites peuvent détruire mentalement, pousser à la dépression… et parfois même au pire.

Lutte continuelle

La violence numérique n’est pas seulement virtuelle, elle détruit des carrières, isole et réduit au silence des femmes, brise des familles, et parfois, met des vies en danger.

La lutte contre les Violences basees sur le genre se matérialise par La mise en œuvre de ces engagements:

– L’élaboration de la Stratégie Nationale de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (2022-2026) ;

– L’amélioration du cadre législatif à travers l’adoption des lois telles :

o La Loi n° 2010/012 du 21 décembre 2010 sur la cyber sécurité et la cybercriminalité ;

o La Loi n°2023/009 du 25 juillet 2023 portant charte de protection des enfants en ligne;

o La Loi n° 2024/017 du 23 décembre 2024 relative à la protection des données à caractère personnelle au Cameroun ;

– La mise en place de la ligne 116 d’assistance aux enfants ;

– L’élaboration du projet de loi spécifique contre les violences à l’égard des femmes et des filles a pris en compte la violence numérique.

Le 25 novembre est célèbrée la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette journée, instaurée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1999, vise à sensibiliser le monde entier aux différentes formes de violences que subissent les femmes, qu’elles soient physiques, psychologiques, sexuelles ou structurelles.

Luther SANA

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