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Cameroun-Travaux publics : le ministre Nganou Djoumessi peut-il tordre le cou à la corruption ?

L’hydre fait l’objet d’un séminaire-atelier organisé à Yaoundé au Cameroun depuis le 09 novembre 2021, pour une durée de quatre jours.

Sensibiliser, cerner pour juguler efficacement la corruption. C’est le principal objectif du séminaire-atelier ouvert, le 09 novembre 2021 à Yaoundé, pour quatre jours des travaux, qui ont pour principal axe de réflexion : comprendre la corruption et ses impacts sur la chaîne de réalisation des travaux publics. Dans l’opinion publique, la question qui taraude certains esprits est de savoir si le secteur des travaux publics peut être dépouillé de pots-de-vin.

Dans son discours d’ouverture des échanges, le Secrétaire d’État auprès du Ministre des Travaux publics chargé des Routes a invité les participants à focaliser leur intelligence sur les retranchements de cette hydre préjudiciable à la société. « Une fois ces voies et contours revisités et analysés, il s’avérera nécessaire de dégager les conséquences de la corruption tant sur la qualité de la commande publique que sur celle des ouvrages qui en émanent », a-t-il interpellé.

Cette réflexion permet également d’examiner toutes les phases du cycle des projets d’infrastructures. Des études à la réception des ouvrages en passant par le processus de la contractualisation de l’exécution des travaux. Aussi, a-t-il a été recommandé aux participants de mettre un point d’honneur sur les goulots d’étranglement susceptibles de compromettre la qualité, voire la pertinence sur les aspects juridiques, administratifs, financiers, techniques, sociaux ou environnementaux. Autres thèmes abordés : « Les pratiques de corruption dans l’exécution des Btp » et « Les manœuvres de la corruption dans le suivi et la réception des Btp ». Au-delà de cette rencontre d’échanges, certains observateurs avertis posent la question de savoir s’il est possible de dénuer la chaîne de réalisation des travaux publics au Cameroun. Mieux, si Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics, peut changer la donne à travers le respect de l’orthodoxie. Ils fondent ainsi leurs argumentations sur les influences multiformes des réseaux de l’ombre, qui écument généralement ce secteur d’activité jugés très rentable. La question vaut son pesant d’or dans la mesure où l’impact de la corruption n’est plus à démontrer. Il n’y a qu’à convoquer la résiliation de contrats pour cause d’incapacité de certaines entreprises à exécuter les travaux. Du coup, l’on n’est en voie de se demander par quelle alchimie ses responsables ont réussi à gagner ces marchés lorsqu’on se représente les exigences qui entourent ces opérations. Compliqué ! Est-on tenté de conclure.  

Bertrand TJANI

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