C’est l’un des points culminant sur lequel va s’étaler l’atelier régional sur l’assurance qualité dans les laboratoires membres du réseau des laboratoires vétérinaires d’Afrique de l’Ouest et Centrale, dont les travaux ont été ouverts, ce 12 septembre 2023 à Yaoundé.
Selon l’Organisation mondiale de la santé animale (Omsa), l’obtention de résultats fiables par un laboratoire n’est possible que par la mise en place de procédures fonctionnant sous un système qualité. Dès lors, l’instauration d’un tel système devient une obligation internationale pour garantir la production de résultats fiables et crédibles. C’est pour faire face à cette prescription que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) et plusieurs autres partenaires organisent depuis ce 12 septembre et ce jusqu’au 15 septembre 2023, un atelier régional sur l’assurance qualité dans les laboratoires membres du Réseau des laboratoires vétérinaires d’Afrique de l’Ouest et Centrale.
Toutefois, cet atelier a pour objectif général de faire le point sur l’avancement de la mise en place du système assurance qualité selon la norme ISO 17025/2017 et de former les participants à la gestion du personnel conformément à la norme ISO 17025/2017, dans les laboratoires vétérinaires membres du Resolab.
Le Dr Lassina Ouattara, Représentant Fao Cameroun AL, a, au cours de sa prise de parole, souligné que « la Fao intervient dans l’aide des différents pays à travers ses équipes Ectad à améliorer le principe du laboratoire en mettant en place les recommandations, les normes d’assurance qualité. L’assurance qualité à ce niveau c’est la norme Iso 17025 qui lorsqu’elle est mise en place permet aux gens d’être accrédités. Le Lanavet qui est le laboratoire national vétérinaire du Cameroun a été accrédité il y a quelques années et en Afrique, l’on dénombre que trois laboratoires sur 54 pays. C’est dire qu’il y a encore un travail immense à faire. Parlant de la carte de référence des laboratoires dans le monde, elle a ceci de particulière qu’aucun laboratoire africain n’est laboratoire de référence. Ce qui est une grosse problématique. Il revient donc à la Fao d’aider les pays à travers ses différents programmes avec ses différents partenaires, à améliorer l’assurance qualité, à aller vers la certification, et enfin à aller vers la reconnaissance de certains laboratoires comme laboratoires de références ».
Pour le Dr Wade Abel, directeur des laboratoires (Lanavet), l’accréditation est importante, car elle augmente la crédibilité du résultat d’analyse auprès de la communauté internationale. Elle permet aussi de s’assurer que les méthodes d’analyse sont conformes aux normes internationales.
Ainsi, l’activité de Yaoundé, connait la participation des Responsables assurance qualité (Raq) des laboratoires nationaux de diagnostic vétérinaire de 13 Etats membres de la Cedeao (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Benin, Gambie et Togo) et de deux Etats membres de la Ceeac (Cameroun et Rdc). Aussi, les résultats escomptés au sortir de ses 4 jours d’échange sont de s’assurer que les recommandations des différentes réunions sont mises en œuvre, de dresser une feuille de route qui sera suivi par chaque pays en fonction de son contexte, ses réalités, et de ses moyens.
A titre de rappel, le programme régional de mise sous AQ des laboratoires de diagnostic vétérinaire membres du Resolab a démarré en 2009 et se poursuit actuellement avec le programme GHSA (Soutien au programme de sécurité sanitaire mondiale) de la FAO, où cette activité est inscrite dans le plan de travail annuel des pays membres du Centre d’urgence des maladies animales transfrontalières (Ectad). Cet appui a permis l’adoption d’une feuille de route pour permettre de concrétiser cette volonté, avec l’organisation d’ateliers régionaux de formation portant sur l’assurance qualité sous l’égide du Resolab. Pour consolider les acquis et le suivi des activités de la feuille de route, le présent atelier est organisé pour les pays des sous-régions de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, afin d’assurer une approche régionale dans la mise en œuvre de l’assurance qualité des laboratoires.
Il faut dire que, Iso 17025/2017 impose à tous les laboratoires de disposer d’un plan et d’une méthode d’échantillonnage lors de l’échantillonnage de produits, matériaux ou substances, en vue d’essais ou d’étalonnage.
Ernesthine BIKOLA